"Ne pas faire le mandat de trop", c’est la raison avancée par Jean-Michel Javaux (Ecolo) pour ne pas se représenter comme candidat bourgmestre lors des prochaines élections communales en 2024. L’actuel bourgmestre d’Amay achèvera son mandat "avec détermination", mais ne rempilera pas. Il ne veut pas devenir "acerbe, impatient, irritable" et préfère laisser la place à d’autres. Il dit ne pas avoir "de plan de carrière".
Député, président de parti et, aujourd’hui, bourgmestre, Jean-Michel Javaux ne se dit pas lassé, même s’il reconnaît que ce mandat "a été très dur ces deux dernières années", notamment en raison du contexte sanitaire. "Souvent, on arrondit les angles dans les buvettes, dans les fêtes, au carnaval, dans les fêtes de personnels etc. Ici, le Covid, plus les crises que nous avons vécu font qu’on sent une montée d’agressivité", explique Jean-Michel Javaux. Il raconte que ces derniers mois, il reçoit des visites impromptues, que des collègues sont en burn-out. C’est un peu le revers de la médaille d’un mandat de proximité comme celui de bourgmestre. "On n’a pas peur pour nous, par contre, on a un peu peur pour nos familles, pour nos proches", reconnaît le bourgmestre d’Amay. Cependant, "95% du temps, c’est quand même des grands moments et beaucoup de reconnaissance", précise Jean-Michel Javaux.
Pour l’avenir, Jean-Michel Javaux se dit prêt "à être au service" ou à "aller voir dans d’autres secteurs" que la politique, lui qui est aussi actuellement président de NOSHAQ, ex Meusinvest, un fonds d’investissement liégeois qui œuvre au renouvellement de l’économie, notamment en région liégeoise.
Il ne tire pas pour autant définitivement un trait sur la politique. "Je pense qu’il y a différentes façons de faire de la politique". Devenir ministre "n’est pas une demande", précise-t-il. "Maintenant si vous me dites qu’Ecolo va prendre la ministre-présidence (wallonne) ou bien qu’on va être au cœur du logiciel en prenant l’économie, je pourrais lever mon doigt au fond de la salle, je ne l’exclue pas", avoue-t-il. On peut aussi, dit-il faire de la politique dans une asbl ou au niveau international.