Les propriétaires l’avaient annoncé et ils le confirment. Ils ne participeront pas à la nouvelle Commission Paritaire Locative (CPL). Cette commission, c’est le nouvel organe de médiation qui vient d’être décidé par le parlement bruxellois. Une fois mise sur pied, cette CPL sera chargée d’examiner les cas de loyers abusifs, lorsqu’un propriétaire demande un loyer beaucoup trop important par rapport à l’état ou la situation du bien qu’il loue.
Une commission qui doit donc normalement être paritaire, c’est-à-dire rassembler des associations de locataires et de propriétaires. Mais voilà, le Syndicat National des Propriétaire refuse donc d’y participer. "Parce que nous n’en avons pas les moyens", explique son président Olivier Hamal. "Nous n’avons pas assez de personnel pour cela. Par contre, les associations qui défendent les locataires à Bruxelles sont subsidiées depuis des années par la Région, à concurrence de 2 millions d’euros par an. Et ce qui nous était proposé à nous, à un moment donné, c’était 7.000 euros, alors qu’on nous annonce 30.000 dossiers à traiter. Cela nécessiterait un certain nombre d’équivalents temps plein. Trois, au minimum, si pas plus"
Mais du côté du cabinet de la secrétaire d’état bruxelloise au logement, Nawal Ben Hamou, on se veut rassurant. S’il faut trouver une solution financière, on la trouvera, annonce-t-on. Et si cela ne suffit pas, cette nouvelle commission fera appel à d’autres interlocuteurs. De toute façon, l’ordonnance qui crée la Commission Paritaire Locative n’est pas encore publiée. Il reste donc un peu de temps.