Il y a 25 ans, 300.000 personnes se rassemblaient dans les rues de Bruxelles à l’occasion de la "Marche Blanche". Des milliers d’autres suivaient l’événement en direct à la radio et en télévision.
Cette marche était organisée par Marie-Noëlle Bouzet, la mère d’Elizabeth Brichet, Carine et Gino Russo, les parents de Mélissa, Louisa et Jean-Denis Lejeune, les parents de Julie, Paul et Betty Marchal, les parents d’An et la famille de Loubna Benaïssa.
Et pour cause, à l’époque seuls les corps d’Elizabeth Brichet (enlevée en 1989 et assassinée par Michel Fourniret) et de Loubna Benaïssa (enlevée en 1992 et assassinée par Patrick Derochette) n’ont pas été retrouvés. Pour Elizabeth, Julie, Mélissa, An et Eefje, il est trop tard.
Un peu plus de deux mois plus tôt, le 13 août 1996, Marc Dutroux était arrêté et deux de ses victimes, Sabine Dardenne et Laetitia Delhez, libérées.
Jean-Denis Lejeune est revenu ce mercredi sur le plateau de QR le débat sur la façon dont le drame qu’il vivait à l’époque avait été perçu par les forces de l’ordre : "Je reçois encore des messages de soutien 25 ans après. Ça fait plaisir", affirme-t-il. "C’est quelque part la reconnaissance d’un long combat, d’un acharnement. Ce qui se passait n’était ni normal, ni logique. Mais nous avions beau le crier à l’époque, personne ne voulait l’entendre. Il y a eu énormément d’incompétence des services policiers et de la magistrature. Nous n’étions qu’un numéro de dossier. Nous étions traités comme une bête affaire de vol. Deux petites filles ne s’évaporent pas comme ça dans la nature à 8 ans. Ce n’est pas logique."