La sincérité de la conversion à l’islam d’Espen Andersen Bråthen, qui a tué cinq personnes avec un arc mercredi en Norvège, est remise en question à ce stade de l’enquête, a indiqué samedi la police norvégienne lors d’une conférence de presse.
"L’hypothèse selon laquelle il s’est converti à l’Islam est moins crédible" que celle selon laquelle le Danois de 37 ans serait atteint de troubles mentaux, a affirmé l’inspecteur Thomas Omholt. Le policier a expliqué que les avancées de l’enquête renforçaient les doutes sur la santé mentale d’Espen Andersen Bråthen, qui a reconnu avoir tué cinq personnes et en avoir blessé trois autres mercredi à Kongsberg (sud-est de la Norvège), où il réside.
"L’hypothèse est qu’il n’a pas pris (la conversion religieuse) très au sérieux. Par là, nous voulons dire qu’il n’a pas suivi les traditions qui sont communes dans cette culture et religion", a déclaré le policier.
Le Danois était entré dans le radar de l’agence de sécurité de la police norvégienne (PST) en 2015 mais, à l’époque, la possibilité que le trentenaire commette un acte politique violent avait été considérée comme improbable. En 2017, il avait posté une vidéo sur les réseaux sociaux, dans laquelle il affirmait être musulman et annonçait avoir une mission. La police n’avait cependant pas considéré que cette vidéo constituait un réel danger, étant donné que les menaces proférées restaient floues, a précisé Martin Bernsen, de la PST, à l’agence de presse norvégienne NTB.
L’assaillant fait l’objet d’une évaluation psychiatrique par des experts pour déterminer s’il peut être tenu pour pénalement responsable de son geste. Les conclusions devraient prendre plusieurs mois.