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Dans les entrailles de la vallée de la Semois, le "dernier mineur de schiste" de Belgique écoute la roche chanter

Le mineur belge Vincent Theret, dernier mineur de Belgique.

© Kenzo Tribouillard / AFP

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Par M.-L.M. avec agences

"La bonne pierre, on va la chercher au fond, c’est pour cela que les mineurs descendaient si profond. Plus vous descendez, plus la pierre a de l’humidité et plus elle est belle et de qualité." Tout comme l’ardoise qui se trouve dans les entrailles de la vallée de la Semois, Vincent Théret l’a dans les tripes. Le schiste, c’est son travail, sa passion, unique en son genre.

 

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"J’écoute la mine, les gouttes d’eau qui tombent de la voûte, les craquements." Il écoute et il excave le schiste ardoisier de cette carrière souterraine d’Alle-sur-Semois. Des galeries abandonnées depuis 1948, date de la fermeture de la mine. Abandonnée ? Plus depuis 10 ans puisque Vincent Théret y vient récupérer les déchets laissés de côté par les anciens occupants ou encore les blocs tombés naturellement.

Dernier mineur de schiste à Vresse-sur-Semois

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"Il faut être prudent, on ne rentre pas là-dedans comme on va à la foire", raconte-t-il en ajoutant avoir un jour en arrivant sur place retrouvé un bloc de 500 tonnes qui s’était détaché de la paroi. Prudence donc. Et écoute. Son oreille, c’est son guide vers l’ardoise idéale. "Une pierre qui est bonne sonne, c’est comme une note de musique."

 

Une mélodie que cet ancien maçon aujourd’hui appelé "le dernier mineur de schiste" de Belgique écoute en solo. "Je n’ai plus le temps de réapprendre ça à quelqu’un, explique-t-il avec son accent typique de la région. C’est un métier qu’on a dans le sang quand on sort du ventre de sa mère. C’est un métier… Comme tous les artistes, on l’a ou on ne l’a pas."

Ce talent, il l’utilise pour transformer ces blocs de 300 ou 400 tonnes en dalles, en évier, en stèles funéraires… mais aussi en sculptures depuis qu’une cliente l’y a encouragé.

Ce talent, il l’utilise pour transformer ces blocs de 300 ou 400 tonnes en dalles, en évier, en stèles funéraires… mais aussi en sculptures depuis qu’une cliente l’y a encouragé.
Ce talent, il l’utilise pour transformer ces blocs de 300 ou 400 tonnes en dalles, en évier, en stèles funéraires… mais aussi en sculptures depuis qu’une cliente l’y a encouragé. © AFP

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