Georges-Louis Bouchez à propos de la vaccination contre le coronavirus : "Qu’on assume que c'est scientifiquement nécessaire"

Temps de lecture
Par M.A. sur base de l'interview de Matin Première

Le pass sanitaire doit-il être introduit en Wallonie au niveau des restaurants et des cafés, ce qui permettrait de retirer le masque ? Georges-Louis Bouchez, président du Mouvement réformateur (MR), était l’invité de la matinale ce lundi sur la Première. Pour répondre à la question, il estime que les autorités doivent être honnêtes. "On ne peut pas dire à nos concitoyens qu’ils sont libres de faire un choix et puis derrière, si ceux qui font le mauvais choix, on les sanctionne, on les stigmatise. J’ai entendu les mots 'égoïstes', 'irresponsables' à leur égard. Ce n’est pas correct. Que les autorités publiques assument une fois pour toutes la vaccination généralisée et alors, dans ce cas-là, il y a toute une série de principes qui peuvent en découler". Le président du MR a beaucoup de mal avec "une idée de liberté qui n’est pas effective".

Viser l’efficacité

Toujours concernant la vaccination, Georges-Louis Bouchez souhaite que l’on vise l’efficacité. Or, il n’a pas le sentiment que c’est en imposant un pass sanitaire dans un restaurant ou un opéra que l’on va toucher les catégories économiques et socioculturelles qui sont le moins vaccinées. "On sait que l’on a un public plus précarisé qui est le moins vacciné ou un public peut-être moins informé. Et donc, il faut continuer sur cette information, sur cette éducation, sur cette pédagogie et pas du matin au soir les stigmatiser".

Assumer la responsabilité

Le président du Mouvement réformateur estime face à une forme d’escalade de la pression, qu’il en va de l’honneur des autorités publiques de dire : "Nous vous demandons à tous de vous faire vacciner. C’est la règle et donc on assume cette responsabilité". Il ajoute, que l’ambiguïté permanente n’est pas profitable à nos démocraties et donne "du carburant" à ceux qui ont des pratiques antivax ou qui répandent des fake news.


►►► "Cette épidémie devient une épidémie des non vaccinés" : les mots du Premier ministre pourraient être contreproductifs, "on risque de raidir cette population"


Lors de la conférence de presse du comité de concertation, Alexander De Croo, le Premier ministre a expliqué que "Cette épidémie devient une épidémie des non vaccinés". Il a également pointé la responsabilité de Bruxelles et que cela n’est plus tenable. Alimente-t-il les fake news ?

Loading...

Georges-Louis Bouchez estime que la responsabilité du gouvernement bruxellois est totalement établie. Mais il n’est pas d’accord lorsque l’on prétend qu’il s’agit d’une épidémie de non vaccinés. Et il précise que cela n’est de toute façon pas tout à fait exact d’un point de vue scientifique et qu’une personne vaccinée peut continuer à transmettre le virus.

Le gouvernement fait-il dès lors fausse route ? Le président du MR précise qu’il n’aurait pas agi de cette façon en rappelant que "ce n’est pas en stigmatisant, en culpabilisant ou en insultant quelqu’un que vous allez le convaincre".

Elargissement du pass sanitaire

Le vice-président MR du gouvernement wallon, Willy Borsus souhaite l’élargissement du pass sanitaire dans le secteur de l’HoReCa.


►►► À lire aussi : Le Covid Safe Ticket pourrait être envisagé dans certains secteurs "très ciblés" en Wallonie, selon Willy Borsus, qui plaide pour le maintien du masque


Or, Georges-Louis Bouchez, martèle qu’un gouvernement auquel participe le MR n’appliquera pas le pass sanitaire. Selon le président du MR, les propos de Willy Borsus sont plus nuancés. Et il rappelle que le MR : "Nous, nous ne sommes pas favorables. A partir du moment où il y a une liberté vaccinale à ce que le pass sanitaire se retrouve présent dans la vie quotidienne. Mais, à partir du moment où les autorités publiques disent que la réalité scientifique c’est que la stratégie est une vaccination généralisée, alors il est logique d’en prendre toutes les conséquences".

L’impact des inondations dans les futurs budgets

Autre élément qui va rythmer les débats : la confection des budgets dans les différents gouvernements. L’impact des inondations va compliquer la donne. La solidarité fédérale doit-elle être activée vis-à-vis des Wallons ? Le ministre-président du gouvernement wallon, Elio Di Rupo, estime qu’il faut 600 millions de la part du gouvernement fédéral pour que la Wallonie puisse se redresser.

Le président du MR rappelle que ce montant a été évoqué par Jean-Luc Crucke, ministre wallon du Budget et des Finances et qu’il se base sur l’accord qui a été obtenu avec les compagnies d’assurances. Il s’agit d’aides qui iraient aux communes pour la reconstruction ou les infrastructures pour la Wallonie.

Mais Georges-Louis Bouchez souhait que l’on parle aussi des victimes. Le MR défend une TVA à 6% pour la construction dans le cadre des inondations, mais également des déductibilités fiscales pour la mise au travail dans le cadre des métiers en pénurie, "parce qu’il faut aller vers une aide directe aux sinistrés".

Enfin, concernant le budget de 600 millions d’euros demandé au gouvernement fédéral, il précise que cela va profiter à l’économie de tout le pays. "Je ne pourrais pas croire qu’il n’y ait pas des entreprises flamandes également qui viennent travailler à la reconstruction de la Wallonie". De plus, il rappelle que le Premier ministre a déclaré "qu’on ne laisserait personne sur le bord de la route. Et bien, je n’ai aucune crainte et j’ai totale confiance dans les paroles du Premier ministre".

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma... Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous