800 personnes vendredi à Toulon. 1200, hier, à Nice. Le polémiste français Eric Zemmour a ouvert sa tournée politique ce weekend dans le sud de la France. Officiellement, des "rencontres littéraires". Mais dans les coulisses, l’essayiste d’extrême droite se préparerait à se porter candidat à la présidentielle française.
L’homme ne s’est toutefois pas encore déclaré officiellement. Vendredi à Toulon, il s'est dit "candidat au débat" : "Je ne demande que cela, je suis candidat au débat. (...) La démocratie c'est la confrontation des idées", a affirmé sous les rires l'éditorialiste proche de l'extrême droite identitaire. Des déclarations devant des centaines d’électeurs potentiels venus l'écouter présenter son livre "La France n'a pas dit son dernier mot".
Des rencontres littéraires aux allures de meeting politiques. Comme à son habitude, il a longuement dénoncé la "guerre de civilisation sur notre sol" où des territoires ont été "conquis par l'islam", et la "guerre des minorités" qu'il faut "combattre".
A un homme dans la salle qui lui demandait "un moratoire sur l'immigration", l'encadrement du droit de grève et un retour "à une politique d'assimilation", l'éditorialiste a répondu : "vous allez être obligé de voter pour moi". Un suspense qui n’est pas vraiment un.
D’ailleurs à Toulon, il assume : "C'est mon intérêt de faire durer l'ambiguïté" sur ma candidature.