Des employés de l’éditeur de jeux vidéo Activision Blizzard appellent à la grève contre la "culture sexiste"

Le siège d’Activision

© Photo by Smith Collection/Gado/Getty Images

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Par Belga

D’anciens et actuels employés de l’éditeur de jeux vidéo Activision Blizzard appellent à une grève mercredi, en personne et virtuelle, pour protester contre la culture du groupe, qu’ils jugent sexiste et toxique.

"Nous ne cesserons pas d’exiger les changements systémiques nécessaires pour protéger les femmes et les genres marginalisés sur le lieu de travail", a tweeté mardi Valentine Powell, ingénieur chez Activision, qui se définit comme "non-binaire et gay".

Valentine Powell a relayé sur le réseau social l’appel à cesser le travail et à manifester mercredi sur le campus d’Irvine, près de Los Angeles, diffusé sur des sites d’informations spécialisés dans les jeux vidéo.

Parmi les demandes des organisateurs, la fin des clauses d’arbitrages obligatoires (qui empêchent de porter plainte contre le groupe), des politiques de recrutement et de promotion plus inclusives, et la publication de statistiques sur la diversité et les salaires.

Pétition

Ils avaient déjà lancé une pétition qualifiant d'"odieuse et insultante" la réponse de la direction à une plainte accusant le groupe de favoriser une culture sexiste, ont rapporté lundi plusieurs médias américains.

Plus de 2000 personnes ont apposé leur nom sur cette missive, selon la chaîne CNN et différents sites.

Elles critiquent la réaction de l’entreprise aux poursuites engagées jeudi par une agence de l’État de Californie chargée d’enquêter sur les affaires en matière de droit civil, la DFEH, contre le créateur du blockbuster "Call of Duty".

L’agence y affirme que des femmes travaillant chez Activision Blizzard ont été régulièrement l’objet de discriminations sexistes et de harcèlement sexuel.

Elle évoque aussi le suicide d’une employée pendant un voyage d’affaires, où elle était accompagnée d’un superviseur masculin, pouvant être lié à du harcèlement sexuel.

"Catégoriser les affirmations qui ont été faites de 'déformées et dans de nombreux cas fausses' crée au sein de l’entreprise un environnement qui discrédite la parole des victimes", dénoncent les signataires de la pétition consultée par CNN.

"Prétendre qu’il s’agit d’un 'procès vraiment sans fondement et irresponsable', alors même que tant d’employés actuels et anciens prennent la parole pour évoquer leurs propres expériences de harcèlement et d’abus, est tout simplement inacceptable", ajoutent-ils.

"Cela jette également un doute sur la capacité de l’organisation à tenir les agresseurs responsables de leurs actes et à favoriser un environnement suffisamment serein pour permettre aux victimes de se manifester à l’avenir", déplorent-ils également.

Ils appellent la direction à diffuser des messages "reconnaissant la gravité de ces allégations et démontrant de la compassion pour les victimes de harcèlement et d’abus".

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JT du 05/12/2020

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