Les sans-papiers qui étaient dans l’église du Béguinage à Bruxelles ont décidé mercredi de suspendre pour le moment leur action de grève de la faim. Le mouvement ne s’arrête pas pour autant mais les grévistes de la faim estiment qu’il y a une main tendue de la part du gouvernement. "On a reçu des éléments de clarification qui donnent de bons espoirs", explique Ahmed, porte-parole des sans-papiers du Béguinage.
Désormais, ils vont pouvoir s’informer sur leur dossier : leur priorité est de rassembler les différentes pièces de leur dossier pour pouvoir les introduire grâce à la mise en place par le secrétaire d'Etat à l’Asile et à la Migration Sammy Mahdi d’une zone neutre. Il ne s’agira pas de régularisation collective, chaque sans-papiers a l’occasion d’introduire un dossier individuellement, via des associations ou des avocats.
Les grévistes de la faim verront leur dossier traité en priorité. "L'objectif est que les gens puissent venir ici pour parler de leur dossier personnel, qu'ils puissent donner des éléments qui pourraient être en faveur d'une régularisation. Mais cela ne veut pas dire que tous les gens qui se sont présentés jusqu’à maintenant seront régularisés. Tout dépend s’ils sont intégrés en Belgique, depuis combien de temps ils sont en Belgique, s’il y a déjà eu des procédures préalables, s’ils ont déjà eu des titres de séjour préalables", explique Geert Verbauwhede, conseiller à l’Office des Etrangers. Le secrétaire d'Etat à l’Asile et à la Migration Sammy Mahdi a répété ce jeudi qu’il n’y aurait pas de solutions temporaires, ni de nouvelles instructions concernant le traitement des dossiers. La seule promesse qui a été faite est celle de veiller à une réponse rapide.
Les sans-papiers qui étaient en grève de la faim ont commencé à se réalimenter progressivement. Cela doit se faire petit à petit, ils sont encadrés par des médecins bénévoles et par la Croix-Rouge.