La recherche d’un successeur à l’administrateur délégué Philippe Claessens touche à sa fin. La désignation n’est pas encore officielle, mais un nom circule avec insistance depuis quelques jours. Il s’agit de Julien Compère, depuis déjà huit ans à la tête de l’hôpital du Sart-Tilman. Avec près de six mille collaborateurs, c’est le plus gros employeur de la région liégeoise.
Alerte quadragénaire, ce sérésien d’origine confie parfois qu’il aurait voulu être chanteur de rock. Mais c’est un juriste surdiplômé, notamment par deux universités britanniques. Il est étiqueté socialiste, depuis qu’il a été chef de cabinet du ministre wallon de l’économie, Jean-Claude Marcourt. C’est un homme d’influence : son poste l’a amené à occuper divers mandats dans de multiples institutions du secteur de la santé. Mais son parcours est incroyablement varié : il siège ou a siégé au sein de la compagnie d’assurances Ethias et de son actionnaire fédéral Vitrufin, de l’office du Ducroire, de l’investisseur cinématographique Wallimage, de la société des aéroports SoWaeR ou de l’incubateur de l’industrie spatiale WSL. De quoi acquérir une connaissance approfondie du tissu industriel liégeois, épaissir un copieux carnet d’adresses, et disposer d’une expérience plus solide que son âge peut laisser paraître. C’est un vieux routard des méandres des organismes publics et parapublics. Le choix des administrateurs de la Fabrique Nationale ne devrait plus tarder à être annoncé.