Liège

Liège : Julien Compère, à l’assaut de la Fabrique Nationale

Julien Compère, pressenti pour prendre la tête de l’entreprise herstalienne

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Par Michel Gretry

La recherche d’un successeur à l’administrateur délégué Philippe Claessens touche à sa fin. La désignation n’est pas encore officielle, mais un nom circule avec insistance depuis quelques jours. Il s’agit de Julien Compère, depuis déjà huit ans à la tête de l’hôpital du Sart-Tilman. Avec près de six mille collaborateurs, c’est le plus gros employeur de la région liégeoise.

Alerte quadragénaire, ce sérésien d’origine confie parfois qu’il aurait voulu être chanteur de rock. Mais c’est un juriste surdiplômé, notamment par deux universités britanniques. Il est étiqueté socialiste, depuis qu’il a été chef de cabinet du ministre wallon de l’économie, Jean-Claude Marcourt. C’est un homme d’influence : son poste l’a amené à occuper divers mandats dans de multiples institutions du secteur de la santé. Mais son parcours est incroyablement varié : il siège ou a siégé au sein de la compagnie d’assurances Ethias et de son actionnaire fédéral Vitrufin, de l’office du Ducroire, de l’investisseur cinématographique Wallimage, de la société des aéroports SoWaeR ou de l’incubateur de l’industrie spatiale WSL. De quoi acquérir une connaissance approfondie du tissu industriel liégeois, épaissir un copieux carnet d’adresses, et disposer d’une expérience plus solide que son âge peut laisser paraître. C’est un vieux routard des méandres des organismes publics et parapublics. Le choix des administrateurs de la Fabrique Nationale ne devrait plus tarder à être annoncé.

Il ne resterait que deux noms sur la short list

Stéphane Mayer

Un autre candidat resterait dans la course : selon l’une ou l’autre indiscrétion, il pourrait s’agir de Stéphane Mayer, un ingénieur sorti des plus hautes écoles françaises, polytechnique et sciences po. Il a travaillé pour l’un des fleurons de l’aéronautique, Daher, mais surtout il a été voici une demi-douzaine d’années à la manœuvre du poids lourd européen de l’armement terrestre, Nexter, une entreprise à capitaux d’état, comme la FN, propriété de la région wallonne, et précédemment filiale du groupe GIAT, devenu depuis lors Nexter, le monde est décidément petit. Stéphane Mayer jouit d’une excellente réputation dans le milieu de la défense. Depuis ce printemps, il a rejoint le fonds d’investissement ACE, et le conseil d’administration de la société Mecachrome, spécialiste de la mécanique de haute précision.

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