L’intercommunale Ecetia propose désormais aux localités affiliées un service d’expertise pour la reconversion des édifices religieux. Les catholiques pratiquent de moins en moins, l’entretien des bâtiments coûte cher. Mais que faire ? Démolir, rénover, reconvertir ? Pour prendre les bonnes décisions, des études démographiques, géographiques, patrimoniales, architecturales sont utiles. La commune de Beyne Heusay a entamé une réflexion en profondeur. "Nous comptons cinq églises sur notre territoire" explique le bourgmestre Didier Henrottin "avec parfois une faible fréquentation ; nous envisageons d’en conserver trois, et de remplacer les deux autres, en mauvais état, par des chapelles plus petites".
Une démarche rationnelle qui évite les querelles de chapelles
C’est le cas de la paroisse Saint Antoine l’Ermite, à Queue-du-Bois, qui est le plus avancé. Des discussions sont en cours avec divers partenaires : "Nous travaillons avec l’évêché, avec le conseil de fabrique, qui est propriétaire du presbytère, et avec les œuvres décanales qui possèdent un terrain attenant ; nous ne savons pas encore si les conclusions des analyses en cours nous recommanderont ou pas de démolir, mais nous pourrions lancer un appel à promotion immobilière, et le conseil de fabrique, les œuvres décanales et la commune récupéreraient des moyens financiers pour d’autres projets."
Les questions de religions déclenchent parfois des guerres saintes, mais dans cette banlieue liégeoise, apparemment, la méthode d’approche ne suscite guère de remous.