Washington réexamine son retrait du traité "Ciel ouvert", Poutine confirme le départ russe

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© Adam Berry - Getty Images

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Par Belga

Les Etats-Unis ont affirmé mardi avoir entamé un réexamen du retrait du traité de surveillance militaire "Ciel ouvert", décidé sous la présidence de Donald Trump, au moment où la Russie a engagé formellement son propre départ.

"Nous n'avons pas pris de décision au sujet d'une future participation au traité Ciel ouvert. Nous réexaminons activement le dossier", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price, évoquant notamment des consultations avec les alliés de Washington.

"Le non-respect persistant de ce traité par la Russie fait partie des nombreux facteurs pertinents que nous prenons en considération", a-t-il ajouté, appelant Moscou à "prendre des mesures pour revenir dans les clous du traité".

Projet de loi

Le président Vladimir Poutine a soumis mardi à la Douma, la chambre basse du Parlement russe, un projet de loi mettant en œuvre le retrait de ce texte que Moscou avait dénoncé l'année dernière en réponse à la sortie des Etats-Unis.

Le projet de loi doit désormais être validé par le législateur avant d'être promulgué par Vladimir Poutine.

En février, les autorités russes avaient assuré "laisser la porte ouverte" à un retour aux dispositions du traité si les Etats-Unis en faisaient de même.

Après la dénonciation de plusieurs traités internationaux par Donald Trump, l'administration de Joe Biden a elle pris des mesures en faveur d'un retour à certains d'entre eux, a l'instar des négociations en cours sur le nucléaire iranien.

Les Etats-Unis ont aussi prolongé in extremis en janvier l'important traité russo-américain New Start de limitation des arsenaux nucléaires.

Les négociations sur le retour au traité "Ciel ouvert" semblent, elles, dans l'impasse. L'administration Trump était sortie de l'accord après avoir accusé la Russie de le violer.


►►►A lire aussi : Les États-Unis se retirent officiellement du traité "Ciel ouvert"


Ce traité, entré en vigueur en 2002 avec à l'origine 35 pays signataires, donne le droit d'effectuer des vols d'observation au-dessus du territoire des parties à l'accord en échange de l'obligation d'accepter de tels vols au-dessus du sien, afin de permettre le contrôle des activités militaires.

Moscou refuse d'en rester membre sans les Etats-Unis, car elle estime que les autres signataires, de nombreux pays européens membres de l'Otan et le Canada, allaient transmettre leurs informations sur la Russie à Washington.

Les relations russo-américaines n'ont cessé de se dégrader ces dernières années, avec encore en avril des sanctions et expulsions croisées de diplomates.

Néanmoins, les Etats-Unis ont proposé un sommet Biden-Poutine dans un pays tiers en juin, une offre en cours de négociations et que le Kremlin a jugé favorablement.

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