La Boum 3 pourrait-elle devenir un événement-test ? "Ils en sont incapables", répond Philippe Close

"Ce serait une gifle au secteur de l'événementiel", estime Philippe Close.

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Par Maud Wilquin

Le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close, n’y est pas passé par quatre chemins : non, les organisateurs de La Boum 3 ne pourront pas faire de ce rassemblement sauvage un événement-test le 15 mai prochain. "Je pense qu’ils en sont incapables", a-t-il affirmé sur le plateau de QR le débat ce mercredi. "Ce serait une gifle au secteur de l’événementiel qui est un secteur responsable. C’est avec eux qu’il faut travailler, pas avec des personnes qui ne sont que dans la provocation."

Philippe Close : "les organisateurs de La Boum 3 sont incapables d'être à la base d un événement-test"

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Le problème n’est pas, selon le bourgmestre, de se rassembler. Mais bien d’organiser un rassemblement sauvage alors que la période ne s’y prête pas. "Il y a eu depuis le début de l’année plus de 250 manifestations à Bruxelles négociées avec le secteur", a-t-il ajouté en faisant référence à la Culture, aux sans-papiers et aux syndicats. "Ce vendredi, le Premier ministre, la ministre de l’Intérieur, le procureur du Roi et moi-même en tant que bourgmestre avons communiqué ensemble pour dire aux gens de ne pas se rendre à La Boum 2. Le weekend passé, on avait un agglomérat de gens complotistes et de gens qui étaient venus pour en découdre avec la police", reprend-il en précisant la situation très préoccupante des hôpitaux lors de la première édition de l’événement. 

Philippe Close : "Il y a eu des manifestations autorisées"

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" Les réseaux sociaux jouent un rôle d’amplificateur "

Si les éditions de "La Boum" ont pu voir le jour au Bois de la Cambre grâce aux invitations lancées sur les réseaux sociaux, la Titulaire de la chaire de Communication multilingue de l’ULB et spécialiste des nouveaux médias, Laura Calabrese, reste persuadée qu’un événement de cette ampleur aurait tout à fait pu être organisé sans l’aide du numérique. "Dans un moment de crise, les gens se sentent complètement démunis et ont besoin d’exprimer leurs sentiments de manière retentissante et collective. Cela a toujours existé. Au Moyen Âge, on disait d’ailleurs en période de crise que les Juifs avaient empoisonnés les puits. C’est un comportement très humain", a-t-elle soutenu sur le plateau de QR le débat, estimant que les réseaux sociaux jouent dans ce cas-ci "un rôle d’amplificateur."

Laura Calabrese : "La Boum aurait pu voir le jour sans les réseaux sociaux"

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Laura Calabrese : "les réseaux sociaux jouent un rôle d'amplificateur"

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