Une voie sans issue ?
Pour le CPAS de Mons, c’est là que cela coince. "Parfois, on se sent impuissant parce que les propositions qu’on fait ne correspondent pas à leur demande. Or dans certains cas, le logement n’est pas toute suite la solution la plus adaptée, car il y a un passif. Il faut d’abord passer par une étape intermédiaire, un foyer où il y a un cadre, des règles. Mais certains veulent passer ces étapes. On est alors démunis" explique Alain Beghin, responsable du service d’aide générale au CPAS de Mons.
Les foyers communautaires sont rarement mixtes. Cela freine certains SDF.
Le CPAS laisse-t-il alors ces personnes à la rue ? "On ne les laisse pas à la rue. Elles font le choix de rester à la rue, c’est différent" répond Alain Beghin.
Même si la situation ressemble à une impasse, Aurélie garde l’espoir qu’une solution soit trouvée. "Ce qui me fait le plus peur, c’est qu’on me prenne mon bébé parce que je n’ai toujours pas de logement. Je n’en dors pas."
Dans ces conditions, quel futur pour l’enfant ? Quel futur pour la maman ? Les questions restent pour l’heure sans réponse.
La perspective de l’accouchement, quant à elle, approche inlassablement.