Maxime Prévot : "je veux un Namur plus piétonnier, plus vert, plus apaisé"

Le centre de Namur est trop minéral, il faut plus de verdure et moins de voitures, estime le bourgmestre Maxime Prévot

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Par François Louis

Etendre le piétonnier dans le centre de Namur en intégrant notamment des rues commerçantes comme la rue de Fer, la place de l’Ange ou la rue de Bruxelles : le projet est à l’étude. Et la question ne semble plus être si on va le faire, mais quand et comment. D’ailleurs la ville de Namur compte déposer une demande de financement européen pour réaliser cette transformation dans les 5 prochaines années.

"L’appel d’offres pour le nouveau programme Feder 2021-2027 est attendu en septembre, explique le bourgmestre Maxime Prévot. Nous comptons déposer ce projet aux fonds Feder à la fin de cette année. Je sais que cette idée fait peur à certains commerçants, mais l’expérience prouve que le commerce trouvera son intérêt à l’extension du piétonnier. C’est parce que le centre est déjà en partie réservé aux piétons que les gens aiment s’y rendre. Qui voudrait revenir en arrière par rapport au piétonnier existant dans le cœur de ville historique ? Personne. Et pourtant il a été décrié à l’époque."

Cette politique d’extension du piétonnier va de pair avec la construction de nouveaux parkings à l’entrée de la corbeille : place du palais de justice, au Square Léopold, aux casernes et au Grognon. Dans le même ordre d’idées, la ville compte demander des fonds européens pour construire un grand parking relais à Erpent et aménager un site propre pour les bus sur la chaussée de Marche.

Apaiser Namur, l’ex "belle endormie"

Les nouveaux fonds européens seraient aussi utilisés pour apporter un peu de verdure dans le centre-ville, en aménageant un nouveau parc derrière l’hôtel de ville (une extension des Jardins du maïeur), sur le site de l’Espena. "Le centre de Namur est très minéral, c’est vrai, reconnaît le bourgmestre. Il faut plus de nature en ville. Nous nous sommes engagés à replanter 10.000 arbres sur le territoire de la commune avant 2030. Il faut des plaines de jeux, des fontaines pour éviter que les familles doivent quitter la ville pour prendre l’air."

Il y a dix ans, le bourgmestre Maxime Prévot disait qu’il voulait réveiller Namur, "la belle endormie". Et c’est vrai que la liste des grands projets immobiliers en voie d’achèvement est longue : le Grognon, l’Enjambée, le téléphérique, le pavillon de Milan… Il est maintenant plutôt question de rendre des espaces verts aux habitants, de pacifier la mobilité, de réduire la pollution… Les nouveaux projets pour lesquels Namur va maintenant briguer des fonds européens sont moins spectaculaires, moins prestigieux. Mais peut-être davantage tournés vers les besoins réels des habitants.

 

 

 

 

 

 

 

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