Facebook veut minimiser une fuite de données qu'il a laissée non résolue pendant deux ans. C'est ce qu'écrit DataNews sur la base d'un courriel interne que la rédaction a reçu par erreur.
Une enquête européenne est en cours sur cette fuite, qui a rendu publiques les données de plus de 530 millions d'utilisateurs, dont 3 millions de Belges. La fuite concerne le "scraping", qui consiste à extraire des informations de profils ou de sites. Facebook aurait laissé le problème non résolu pendant deux ans.
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Facebook préférerait d'ailleurs minimiser cette fuite, selon l'e-mail que Data News a consulté. "'À long terme, nous nous attendons à un plus grand nombre d'incidents de scraping et il est important d'en faire un problème industriel et de normaliser le fait que cela se produit régulièrement'', peut-on y lire.
Le hacker éthique Inti De Ceukelaire avait averti Facebook dès janvier 2017 qu'il était possible de connaître le numéro de téléphone d'une personne via Facebook. Il leur a également fait remarquer qu'il était possible d'importer jusqu'à dix mille contacts à la fois. Facebook aurait répondu à l'époque qu'il ne s'agissait pas d'un problème grave, de sorte qu'il est resté possible pendant plus d'un an de télécharger des numéros de téléphone et des adresses électroniques aléatoires sur Facebook et de voir à quel profil ils appartiennent.
Dans une réaction communiquée mardi soir, le réseau social affirme continuer "à renforcer nos systèmes pour rendre plus difficile le scraping de Facebook sans notre autorisation et pour poursuivre les personnes qui en sont responsables".