Evoquant l'"architecture institutionnelle très compliquée" du pays, le ministre-président wallon Elio Di Rupo (PS) estime qu'une "Belgique à quatre Régions linguistiques, dont Bruxelles bilingue, aurait le mérite de la simplicité", dans un entretien publié par Le Soir lundi.
"Avec l'imbroglio institutionnel que nous connaissons, tout le monde gagnerait à trouver un chemin de simplification dans une Belgique fédérale, pour renforcer la crédibilité du monde politique et l'adhésion des citoyens à l'égard du politique", estime le socialiste.
Les gens doivent intégrer l'idée que nous sommes un Etat fédéral
"Si la Belgique devait devenir un pays fédéral aux quatre Régions largement autonomes, ce serait quatre Régions sur pied d'égalité. L'espace germanophone compte moins d'habitants que Mons, mais on ne peut pas l'ignorer, lui non plus", poursuit encore le ministre-président.
Insistant sur le fait qu'il ne "prend pas position", mais "observe", il fait part de son constat "le plus important" à savoir que le modèle "doit être limpide pour faire adhérer la population à nos politiques. Les gens doivent intégrer l'idée que nous sommes un Etat fédéral".
"Je ne préconise rien, comme des transferts de nouvelles compétences vers les entités fédérées. Ce n'est pas mon travail", glisse aussi en cours d'entretien le ministre-président.