De nombreux Rohingyas ayant fui des persécutions en Birmanie sont actuellement retenus dans un centre de détention du territoire indien du Jammu-et-Cachemire, après avoir été arrêtés en vue de leur expulsion vers leur pays d’origine, a annoncé dimanche un responsable de la police locale.
Au moins 168 personnes de cette minorité musulmane originaire de Birmanie, un pays en majorité bouddhiste, ont été arrêtées depuis samedi par les autorités dans cette région du nord de l’Inde, a déclaré l’inspecteur général de la police locale Mukesh Singh.
"Après vérification de la nationalité de ces immigrés clandestins, les renseignements seront transmis au ministère des Affaires étrangères à Delhi puis partagés avec la Birmanie en vue de leur expulsion", a précisé M. Singh à l’AFP. Quelque 5000 Rohingyas vivraient selon lui au Jammu-et-Cachemire.
"Il vaut mieux nous abattre ici plutôt que de nous renvoyer en Birmanie, où nous allons de toute façon recevoir une pluie de balles", a réagi dimanche auprès de l’AFP, au téléphone, un Rohingya disant s’appeler Rafique et vivant dans un bidonville de la ville de Jammu.
"Nous n’avons pas dormi depuis que la police a commencé à nous arrêter et à séparer nos enfants de leurs familles", a-t-il ajouté.
Selon les Nations unies, 16.000 Rohingyas sont enregistrés en Inde, mais de nombreux autres ne seraient pas recensés.