Un nouvel avenir se dessine pour le couvent des Carmélites de Walhain-Saint-Paul, où ne vit plus qu’une seule religieuse, Sœur Suzanne, 82 ans. A un jet de pierre du centre du village, le site est splendide : autour de la chapelle et du bâtiment principal, un parc arboré et des pâtures s’étirent sur 2,5 hectares. Il y a quelques mois, l’ASBL qui gère le Carmel a conclu une convention avec la Mutualité chrétienne qui souhaite construire à cet endroit un quartier intergénérationnel. Ce quartier fonctionnera sur la base du partage et de la solidarité.
Il n’est donc cas question de piloter une opération immobilière classique. La mutualité veut concrétiser à Walhain son concept de santé positive, censé répondre au défi du vieillissement et de la perte d’autonomie.
"On a bien vu pendant cette pandémie que le modèle classique de création de grandes entités où on concentre beaucoup de personnes âgées nous rend assez fragiles, explique Jean Hermesse, ancien secrétaire général de la Mutualité chrétienne. Et là, on pourrait basculer vers un autre modèle, avec plus d’intégration et de plus petites entités, qui permettrait, grâce à la solidarité, de rester plus longtemps chez soi."
Développer les contacts sociaux
Pour la Mutualité chrétienne, la santé n’est pas seulement l’absence de maladie. D’autres ingrédients sont indispensables, comme les relations sociales.
"Si vous avez un environnement où les rencontres sont plus faciles, où il y a un partage des lieux, alors vous réduisez la solitude, et indirectement vous créez de la santé. Il faut donc développer ce qu’on appelle les troisièmes lieux. Le premier lieu, c’est celui où on habite. Le deuxième, c’est là où on travaille. Le troisième, c’est le parvis de l’église, c’est là que les gens se rencontrent."