Matin Première : Rudi Vervoort favorable à une réinitialisation de la stratégie vaccinale en Belgique

Rudi Vervoort, le ministre-président bruxellois (PS) dans "Matin Première" ce 1er mars et centre de vaccination du Heysel, le 16 février 2021

© BELGA-RTBF

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Par K.D. et La Première

Le ministre-président de la Région Bruxelles-Capitale était l’invité de "Matin Première" ce 1er mars. Il est revenu avec Thomas Gadisseux et François Heureux notamment sur les "couacs" actuels dans la stratégie de vaccination et le couvre-feu maintenu à 22 heures dans la capitale.

Retrouvez l’interview de Rudi Vervoort :

Centre de vaccination du Heysel, le 8 février (image d'illustration)

Un Heysel presque vide. Les images ont fait beaucoup parler ces derniers jours. Une campagne de vaccination qui déraille ? Le ministre-président socialiste du gouvernement bruxellois se déclare être de l’avis du ministre de la Santé et juge "nécessaire de revoir la stratégie pour améliorer le taux de vaccination".


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Mais il se dit est néanmoins prudent. "Si on élargit le scope (le nombre de personnes pouvant accéder au vaccin actuellement, ndlr), on fera face à d’autres images. C’est-à-dire des files interminables et pas de doses en suffisance".

On perd des jours, pas des semaines

Pour le moment, "on perd des jours, pas des semaines" pour le ministre-président, qui souligne qu'"on reste malgré tout dans les clous des objectifs de la campagne de vaccination prévue au départ". Mais un "reset" (une réinitialisation, ndlr) serait "utile". "Si vous avez les doses, après le reset est assez simple à faire, c’est une réorganisation logistique. Mais si on n’a pas les doses, c’est plus compliqué", explique-t-il.


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Rudi Vervoort annonce aussi qu’une stratégie de communication régionale sera mise en œuvre. Il s’agit de la "gestion de l’explication". Pour convaincre les Bruxellois d’aller se faire vacciner, elle sera construite sur le concept de "preuves à l’appui" (sous-entendu "le vaccin n’est pas dangereux") et "chiffres à l’appui" (sous-entendu "le nombre de décès diminue").

Et l’Everois de souligner et de se réjouir néanmoins de la fin de la campagne vaccinale dans les maisons de repos bruxelloises. Tout le monde aurait reçu les deux doses, selon le ministre-président.

Covid / Des centres de vaccination quasi déserts

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Rassemblements délicats

La semaine dernière et ce week-end, les autorités de l’agglomération bruxelloise ont été confrontées à des rassemblements dans les parcs, notamment. Rudi Vervoort se veut mesuré mais dit qu’il ne faut pas relâcher l’effort. "Il faut comprendre le ras-le-bol. En même temps, on est dans une situation qui ne permet pas le relâchement".

Concernant la "pause" d’une semaine décidée au comité de concertation de vendredi, il y aurait eu un revirement dans le chef des dirigeants. "Il y a eu un renversement. On voulait proposer des perspectives (notamment des dates) mais les chiffres n’autorisent pas grand chose".

 

Comité de concertation / La plupart des décisions reportées

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Couvre-feu toujours à 22 heures

Alors que la Wallonie a repoussé l’heure du couvre-feu (à minuit, tout comme en Flandre), la région bruxelloise, elle, le maintient à 22 heures. Et Rudi Vervoort d’expliquer que dans un espace urbain, maintenir le couvre-feu à 22 heures (et donc d’éviter des rassemblements ou fêtes), ça "a du sens".

22 heures, ça a du sens


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Uber et 7e réforme de l’Etat

La discussion s’est aussi portée sur l’actualité concernant Uber. L’administration bruxelloise a en effet décidé d’interdire aux chauffeurs du service de transport Uber d’utiliser leur smartphone pour accepter des commandes de courses. Pour le socialiste, "c’est le système lui-même qui est mis en cause. Les chauffeurs Uber courent un risque en utilisant leur application en permanence". Ce qu’il faut se demander pour notre invité c’est quelle est l’alternative pour les transports à Bruxelles et quelle est la vision du futur à Bruxelles.

Quant au débat sur une 7e réforme de l’Etat ? Rudi Vervoort pense que ce n’est peut-être pas vraiment le moment, s’interrogeant sur le fait que "les citoyens ont autre chose en tête qu’une septième réforme de l’Etat".


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