Ce début d’année 2021 est marqué par de nouvelles dénonciations de violences sexuelles et de nouveaux témoignages via #Musictoo, d’une vraie révolution de palais dans le monde de la musique électronique, d’une drôle de polémique sur un bris de guitare par une femme et heureusement de quelques initiatives lumineuses au bout du tunnel !
Une femme a-t-elle le droit de casser sa guitare à la fin de sa chanson ? "Drôle de question", me direz-vous et pourtant. Ce geste ô combien rock n’ roll attitude (par exemple la pochette de London Calling des Clash, Jimi Hendrix brûlant sa guitare à Woodstock ou le gimmick de Kurt Cobain à nombre de ses concerts) a de tous temps été porté aux nues comme un signe de sublimation du rockeur mâle qui expose tant son envie de rébellion que sa virilité/testostérone très souvent fort appréciée des fans, hommes ou femmes d’ailleurs.
Des stéréotypes toujours bien présents
Récemment, l’américaine Phoebe Bridgers s’est produite au célèbre talk show "Saturday Night Live" et a ponctué sa prestation en tapant sa guitare à une dizaine de reprises sur son baffle de retours. Est née de ce geste une polémique sur Twitter avec nombre de personnes étrangement choquées et aussi une joute numérique entre la chanteuse et David Crosby, vétéran du rock qui a décrit le geste comme "pathétique" et même rétorqué après quelques noms d’oiseaux que c’était le genre d’actes que l’on faisait quand on ne savait pas écrire de chansons. Tweet auquel a répondu Flea des Red Hot Chili Peppers : "Hendrix couldn't write?" ("Jimi Hendrix ne savait pas écrire?) .