Les chefs d’État et de gouvernement des 27 ont, comme attendu, décidé jeudi d’appeler à "poursuivre le travail" sur une approche commune quant à la concrétisation et l’usage de "certificats de vaccination". Certaines questions doivent être tranchées politiquement et il faut encore débattre entre représentants des États membres de l’usage précis d’un tel certificat, a indiqué jeudi soir le président du Conseil européen, Charles Michel, en conférence de presse.
L’instauration au niveau européen d’un tel document, qui devrait théoriquement permettre davantage de liberté de circulation, n’est en tout cas pas pour tout de suite. "Les États membres s’étaient accordés fin janvier sur le type de données qui seraient nécessaires" sur un tel "certificat", indique à ses côtés la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Mais "ils devront implémenter cela dans leurs systèmes de santé et de gestion des frontières".
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La Commission fera quant à elle le même travail que celui effectué pour rendre interopérables les applications mobiles nationales de détection des contacts : elle veillera à "coordonner les standards" et créera une plateforme pour connecter les systèmes nationaux, ajoute l’Allemande. "Cela prend au moins trois mois."
"Les États membres doivent avancer rapidement si l’on veut que cela soit en place pour l’été", ajoute la présidente de la Commission. Il reste par ailleurs des choix à faire : un tel certificat ou "passeport" vaccinal peut renseigner si le citoyen a été vacciné contre le coronavirus, bien sûr, mais il pourrait aussi contenir le résultat d’un test de dépistage réalisé, ou le fait que la personne a déjà été malade de la Covid-19 et possède suffisamment d’anticorps.