Ce 8 mars 2021, pour la troisième année consécutive, les femmes sont appelées à faire grève dans notre pays, à l’initiative du Collecti.e.f 8 maars lors de la Journée internationale pour les droits des femmes.
Le Collecti.e.f 8 maars est un groupe de femmes indépendant des partis et syndicats qui défend un féminisme intersectionnel et populaire. Plusieurs assemblées en non-mixité sont prévues pendant l’année pour les rassembler et les organiser. “Depuis le début de notre mobilisation, en 2018, nous utilisons ce slogan : “Si les femmes s’arrêtent, le monde s’arrête”. Pour nous, il est évident que les grèves des femmes, et les grèves féministes, ont un ancrage historique important”, explique Chiara Filoni, membre du collectif.
S'inscrire dans l'Histoire
De fait, si on remonte dans l’Histoire, bien d’autres femmes ont décidé de s’arrêter pour visibiliser leurs réalités et demander des changements dans la société. En novembre 1909 par exemple, à New York, une grève générale des ouvrières éclate dans des ateliers de confection de textile. La grève est menée par la syndicaliste Clara Lemlich Shavelson et elle est suivie pendant plusieurs mois par plus de 20.000 ouvrières qui cessent de travailler pour de meilleurs conditions de travail, la fin du travail des enfants et le droit de vote des femmes.
Si les femmes s’arrêtent, le monde s’arrête
En 1917, pendant la Première Guerre Mondiale, les femmes russes descendent dans la rue pour réclamer du pain et le retour des soldats. Commencée dans le secteur du textile par des femmes ouvrières et ménagères, la grève s’étend à d’autres secteurs. C’est le début de la révolution russe.