Cinq étudiants réunis dans un appartement à Anvers, la police défonce la porte: une réponse démesurée selon l’avocat

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Par RTBF avec Agences

C’est un terme que l’on a appris à connaître depuis des mois. Une nouvelle "lockdown party" a en effet nécessité l’intervention de la police à Kattendijkdok-Westkaai, un quartier en bordure d’Escaut à Anvers. Mais si l'on s'imagine des fêtes débridées à l'énoncé de ce terme, cette fête-ci semblait assez restreinte au point que certaines voix en Flandre se posent la question de la proportionnalité de l'intervention policière.

Cinq étudiants ont en effet eu la désagréable surprise de voir la police défoncer la porte de leur appartement pour mettre fin à la petite soirée. Mais selon l’avocat des jeunes, contacté par Het Laatste Nieuws, la réponse policière était démesurée.

Remise en contexte

Retour dans le temps. Le mardi 6 février dernier, 5 étudiants se rassemblent dans un appartement pour passer une soirée entre amis. Mais dans la soirée, le voisinage va se plaindre des nuisances sonores et la police va venir constater les faits.

Lorsque les agents vont toquer à la porte du logement, la musique va immédiatement s’éteindre, et tous les occupants vont se taire, mais aucun ne va ouvrir la porte. Les policiers ont donc à nouveau frappé, sans réponse.

Face à ce refus de coopérer, la police contacte le procureur du Roi d’Anvers qui donne l’autorisation aux agents de pénétrer dans l’appartement. Mais face à une porte blindée, les policiers préviennent les jeunes que ça va faire des dégâts, toujours sans réponse. Un bélier et une presse hydraulique vont donc être utilisés pour pénétrer dans l’appartement.

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À l’intérieur, les policiers retrouvent 5 personnes qui font semblant de dormir. Ceux qui ne vivent pas là ont été contraints de quitter les lieux et tous ont été verbalisés.

Des réactions contrastées

Si la procédure a bel et bien été respectée par la police, l’usage de la force était démesuré dans cette situation selon Walter Damen, l’avocat des étudiants. "Ils se sont réunis après leurs examens pour se détendre un peu. Et puis les policiers ont jugé nécessaire d’envahir leur logement avec une telle démonstration de puissance. Habituellement, la police ne pénètre dans une habitation que s’il existe un danger précis ou la crainte que des traces soient effacées si l’on n’intervient pas. Ce n’était pas le cas ici, c’était 5 jeunes qui passaient un bon moment ensemble".

Du côté de la police, on déplore le fait que les jeunes n’aient pas ouvert la porte. "Je peux comprendre les critiques, mais en fin de compte, nous ne pouvons pas savoir ce qui se passe exactement derrière cette porte tant que nous ne sommes pas à l’intérieur" explique Willem Migom, porte-parole de la police d’Anvers. "Cette situation aurait pu être évitée si les accompagnateurs nous avaient ouvert la porte".

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