"Chevetogne doit-il mourir ?": le coup de gueule du directeur du domaine provincial

"Chevetogne doit-il mourir?": le coup de gueule du directeur du domaine provincial

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Par Benjamin Brone

La province de Namur doit faire d’importantes économies afin d’assurer le financement des zones de secours. Pour y arriver, l’institution s’est mise au régime. Elle a décidé de réduire son personnel temporaire mais aussi de supprimer certains services. Pour contribuer à l’effort, le Domaine provincial de Chevetogne passera sous régie autonome dès 2022. Il est aussi soumis à un programme strict d’économies : 400 mille euros en 2021, le double l’année suivante et jusqu’à 1,2 million d’euros en 2023.

Pour y arriver, la direction propose une augmentation tarifaire. Le collège provincial n’est pas d’accord. De quoi mettre en colère Bruno Bellevaux, le directeur du parc de loisirs. Il a publié une lettre ouverte dans laquelle il s’inquiète pour l’avenir du domaine.

"Il faut être créatifs"

Pour la majorité provinciale, l’idée est d’appliquer une nouvelle politique n’est pas forcément une mauvaise idée. "On devrait d’ailleurs la valider lors du prochain conseil provincial", confirme Geneviève Lazaron, la députée provinciale en charge du Domaine. "Mais on n’est pas d’accord d’imposer une hausse de tarif aux citoyens qui participent déjà au financement du site", tempère l’élue de la majorité.

"Tous les services participent à l’effort. On voudrait que le Domaine se penche aussi sur ses frais de fonctionnement", ajoute Geneviève Lazaron.

"Rester un exemple européen"

"La stratégie que nous menons au domaine de Chevetogne depuis 25 ans est de figurer comme exemple européen de tourisme intégré et durable", écrit Bruno Bellevaux. "Mais en affamant ce service public, tout ce qu’on va réussir à faire, c’est provoquer sa mort", ajoute le directeur.

La majorité provinciale s’est opposée à une augmentation du ticket d’entrée. Le directeur met en garde sur l’avenir des lieux : "Un jardin non entretenu pendant 15 jours n’est plus un jardin qu’on vient visiter."

Parmi les pistes avancées par la majorité provinciale, on évoque la possibilité de louer le château pour des événements ou encore l’organisation de nouvelles activités comme l’accrobranche ou l’accueil des camping-cars sur le site. Le sujet sera théoriquement abordé lors du prochain conseil provincial, prévu à la fin du mois de février.

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