Le MR et le PS ont eu des mots durs mercredi en commission de la Chambre contre le ministre fédéral de la Mobilité, l’écologiste Georges Gilkinet, dans le dossier de la fermeture de guichets de la SNCB. L’intéressé a rappelé de son côté qu’il était tenu par un contrat de gestion qui remonte à 2008 et que bon nombre des partis qui l’interpellent disposent d’un représentant au conseil d’administration de l’opérateur ferroviaire, auteur de la décision controversée.
"Nous ne pouvons pas cautionner les doubles discours", a souligné Melissa Hanus (PS), ajoutant que "dans le bras de fer" avec la CEO de la SNCB, Sophie Dutordoir, c’est cette dernière qui avait gagné. "En tant que ministre de tutelle, vous avez plus de pouvoir que ce que vous avez montré", a ajouté Eric Thiébaut (PS). Les attaques les plus virulentes sont venues de Michel De Maegd (MR).
Le député a accusé le ministre d’avoir fourni au parlement des "réponses incomplètes et donc contraires à la vérité" et a dit attendre des excuses, qui ne sont pas venues. À ses yeux, la "saga Gilkinet" relève d’un "sérieux dérapage".
"Un ministre, ça prend ses responsabilités, ça ne se défausse pas lâchement sur un conseil d’administration", a-t-il lancé avant de faire remarquer que la loi donne au ministre le pouvoir d’annuler une décision de la SNCB.