Vaccin contre le coronavirus: tensions chez les enseignants, "pas prioritaires"

Les professeurs souhaitent être vaccinés les premiers

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Par RTBF avec Agences

Les enseignants s'insurgent: ils ne comprennent pas ne pas être prioritaires pour ce qui est des vaccinations. Ils ne sont en effet pas repris parmi les catégories professionnelles considérées à risque pour le calendrier de l'attribution des vaccins, contrairement aux pompiers et policiers en intervention. Les enseignants estiment pourtant prendre de nombreux risques chaque jour et être particulièrement exposés.

Les classes sont bien moins aérées que ne le seront les salons de coiffure, font-ils notamment remarquer.

Fonctions critiques

L'arrivée prochaine de 443.000 doses du vaccin d'AstraZeneca va permettre d'entamer dès la mi-février la vaccination contre le Covid-19 de plusieurs groupes de personnes âgées de 18 à 55 ans, dont du personnel soignant, les résidents et le personnel d'institutions de soins, des personnes à risques et remplissant des fonctions critiques comme les policiers sur le terrain, a indiqué la task force vaccination.

Le vaccin sera donc administré  aux personnes occupant des "fonctions critiques" - comme les unités d'intervention sur le terrain de la police et éventuellement les militaires avant un départ en mission.

Les syndicats de police plaident pour que l'ensemble du personnel des forces de l'ordre soit vacciné.

La fonction d'enseignant si elle est jugée "essentielle" ne serait donc pas considérée comme "critique".

Réaction des syndicats d'enseignants

De son côté, le front commun syndical de l'enseignement exige un plan clair de vaccination prioritaire pour les personnels de l'enseignement, seul moyen de retrouver l'école telle qu'elle doit être, a-t-il fait savoir dans un communiqué.

Réuni ce lundi, le front commun syndical a exprimé son mécontentement sur plusieurs points. Il déplore "amèrement" les décisions prises en matière de priorisation à la vaccination. Il dénonce aussi "les faux espoirs" nés des déclarations des gouvernements de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Région wallonne et marque sa colère face "au manque de considération à l'encontre des professionnels de l'enseignement alors que ces derniers ont continué à encadrer les élèves et les étudiants malgré des conditions sanitaires souvent précaires et aléatoires".  

Le front syndical a fait savoir qu'il attendait "une réaction ferme" du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui a "toujours souligné l'importance et la priorité de l'enseignement et, de la part de l'ensemble du monde politique, une reconnaissance des risques pris au quotidien par les personnels de l'enseignement".  

Des actions après le congé de Carnaval ne sont pas à exclure. 

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