Affaires Nethys : perquisition au domicile de Jean-Claude Marcourt

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Par Belga

Une perquisition au domicile du président du parlement wallon Jean-Claude Marcourt (PS) s’est déroulée vendredi après-midi à Liège, dans le cadre de l’affaire Nethys, indique vendredi soir le procureur général de Liège M. De Valkeneer. Une autre perquisition a eu lieu quelques heures plus tôt dans les bureaux du président, situé au parlement wallon à Namur.

Le juge d’instruction M. Frenay et le procureur général de Liège M. De Valkeneer ont réalisé une perquisition vendredi après-midi vers 16h00 au domicile privé du socialiste M. Marcourt, cité comme l’un des décideurs de l’époque dans le dossier Nethys. "Ces perquisitions ont été exécutées dans le cadre du dossier Nethys relatif aux rémunérations attribuées à certains dirigeants," a expliqué vendredi soir le procureur général à l’agence Belga.

Quelques heures plus tôt, une autre perquisition concernant le même dossier s’est déroulée au parlement wallon, notamment dans les bureaux du président socialiste. M. De Valkeneer a ajouté que tout s’est déroulé dans le calme et sans le moindre incident : "Les perquisitions se sont déroulées avec une parfaite collaboration de monsieur le président Marcourt et des services du parlement wallon et de son greffier."

Interroger "les vrais décideurs"

Le 27 janvier dernier, Me Buyle, l’avocat de Pol Heyse, l’un des inculpés dans le dossier, avait annoncé à la presse qu’il avait demandé "à ce que de nouvelles personnes soient interrogées, c’est-à-dire les vrais décideurs, les femmes et hommes politiques qui étaient là au moment où les décisions ont été prises puisqu’il apparait que la plupart des décisions dont on parle ont été validées, suggérées et recommandées par différents politiques de la région de Liège." L’avocat n’avait toutefois évoqué aucun nom.

Parmi les autres décideurs cités dans l’affaire, le nom de Daniel Bacquelaine (MR), le président provincial du MR à Liège est évoqué. Le libéral nie toute implication. "Je ne vois pas très bien leur stratégie, ils essaient de faire porter la responsabilité sur les autres," avait-il expliqué le 28 janvier dernier à l’agence Belga. Il s’était également dit prêt à collaborer avec les enquêteurs.

M. Marcourt et M. Bacquelaine sont nommés comme les "mains invisibles" dans le dossier Nethys, une expression utilisée à plusieurs reprises pour désigner les responsables politiques qui ont validé les décisions prises au sein de la nébuleuse intercommunale liégeoise.

L’affaire suit son cours et de nouvelles personnes devraient être auditionnées par la justice liégeoise dans les prochaines semaines.

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