Belgique

Réouverture des coiffeurs et barbiers le 13 février : sous quelles conditions ?

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Par Jean-François Noulet

Les coiffeurs attendaient une éclaircie depuis la fin octobre lorsqu’on leur a signifié qu’ils devraient rester fermer. Ils ont espéré une réouverture à l’approche des fêtes de fin d’année. Le contexte épidémique ne l’a pas permis. Pas plus qu’il n’a permis de rouvrir les salons de coiffure en janvier. Ces derniers jours, les signaux s’étaient multipliés. Les coiffeurs, prudents, espéraient un signe à l’approche de la mi-février. Leurs espoirs ont été rencontrés. Le 13 février, moyennant le respect d’un protocole sanitaire plus strict que lors de la réouverture de mai 2020, les coiffeurs et barbiers pourront reprendre leurs activités.

Les politiques ont tranché

Le dossier de la réouverture des coiffeurs était sur la table du Comité de concertation de ce vendredi. Du côté politique, certains partis poussaient pour donner des perspectives concrètes de réouverture aux capilliculteurs. En face, il y avait le rapport prudent des experts du GEMS qui ne préconisait pas la réouverture des coiffeurs. Le politique a tranché.

Du côté du gouvernement, on avait préparé le dossier en travaillant avec les représentants du secteur de la coiffure. Les protocoles sanitaires ont été analysés, évalués, adaptés si nécessaire.

La situation sanitaire n’est pas encore au niveau idéal souhaité par les autorités. Les hospitalisations et les cas de contamination ne sont pas en dessous des seuils qui avaient été fixés à l’automne dernier. Cependant, comme les chiffres sont encourageants, ils ont fait pencher la balance du côté de la réouverture des salons de coiffure. "Le Comité de concertation a conscience que les soins corporels sont importants pour que nous nous sentions bien dans notre peau, dans une période très difficile", a déclaré le Premier ministre, Alexander De Croo, à l’issue du Comité de concertation.

Coronavirus en Belgique : David Clarinval détaille le protocole de réouverture des métiers de contact

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Un protocole sanitaire plus strict

La réouverture des salons, à partir du 13 février, se fera dans le respect de règles sanitaires strictes. La situation n’effraie pas les représentants du secteur. Interrogé, ce vendredi dans le Journal télévisé de 13 heures, le Vice-Président de la Fédération belge des coiffeurs, Patrick Dumont, était confiant, se basant sur l’expérience de la réouverture à la fin du premier confinement, en mai dernier. "Ce sera nécessaire que l’on reste dans les règles qui avaient été mises en place au printemps. Nous avons démontré entre les mois de mai et d’octobre que nous pouvions respecter cela et ça avait porté ses fruits", a-t-il estimé.

A partir du 13 février, les coiffeurs pourront donc accueillir à nouveau leurs clients.

  • Ils auront l’obligation de travailler sur rendez-vous.
  • Les clients devront attendre à l’extérieur. Dix minutes seront nécessaires entre chaque client pour désinfecter les locaux. "Il est clair que les 10 minutes que l’on demande entre chaque client pour procéder la désinfection des installations viennent altérer la productivité", a estimé Patrick Dumont, de la Fédération belge des coiffeurs. Dans les petits salons, il estime que le niveau d’activité du secteur était en recul de 35 à 50% à la fin octobre lorsque les salons de coiffure avaient été obligés de fermer, à nouveau, leurs portes.
  • La règle d’un client par 10 m2, déjà d’application lors de la réouverture opérée en mai dernier, est toujours d’actualité.
  • Il y aura aussi des mesures de ventilation et d’aération à prendre. Le Comité de concertation demande une "ventilation suffisante", par exemple "en ouvrant les fenêtres et les portes". A la sortie du Comité de concertation, David Clarinval (MR), ministre des Indépendants a précisé cette disposition. Les coiffeurs vont devoir tenir compte du taux de Co2 dans les salons de coiffure. "Cela ne veut pas dire qu’on doit travailler avec les portes et les fenêtres ouvertes. On a des détecteurs de Co2 qui peuvent être installés. Quand il y a trop de Co2, on ventile, par exemple entre deux clients", a indiqué le ministre.

A un moment donné, il avait aussi été question que le masque FFP2 soit obligatoire pour les coiffeurs. Ce n’est pas prévu aujourd’hui. C’est le masque chirurgical qui reste la norme.

Les services de coiffure à domicile restent interdits. "Des protocoles plus stricts, mais praticables par les indépendants", a estimé le ministre Clarinval. "On compte sur le civisme des indépendants", a-t-il ajouté.

 

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