Coronavirus: pas de symptôme plus sévère avec le variant anglais, qui serait plus transmissible de 35%, selon cette nouvelle étude

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Par X.L.

C’est une étude toute récente, qui en est encore au stade de la "pré-publication", c’est-à-dire qu’elle n’a pas encore été "peer-reviewed", relue par les pairs.

Mais dans un contexte d’inquiétude par rapport aux différents variants, dits britanniques, sud-africains ou brésiliens, elle suscite déjà beaucoup d’intérêt, car elle réduit certaines craintes par rapport à la gravité des symptômes induits par la nouvelle souche, et montre que le confinement peut enrayer sa transmission.

Cette étude menée en Grande-Bretagne examine les rapports sur les symptômes et les tests de 36.920 utilisateurs de l’application Covid Symptom Study testés positifs pour COVID-19 entre le 28 septembre et le 27 décembre 2020. Et a examiné sur cette large base de données l’association entre la proportion régionale de B.1.1.7 et les symptômes signalés, l’évolution de la maladie, taux de réinfection et de transmissibilité.

Les conclusions s’en avèrent plutôt rassurantes à certains égards : les auteurs n’ont en effet trouvé aucune preuve de changements dans les symptômes rapportés, la gravité de la maladie et la durée de la maladie associés au variant B.1.1.7. Ils ont déterminé un taux de réinfection probable d’environ 0,7%, mais il n'y a aucune preuve que ce taux serait plus élevé par rapport à celui observé avec d’autres souches plus anciennes.

Même au niveau de la transmissibilité, les chercheurs l’ont observée mais dans des proportions moindres que celles avancées il y a quelques semaines : ils l’ont établie à 35% mais avec une large marge d’erreur la situant avec 95% de certitude dans une fourchette de 2 à 69%.


Lire aussi : L’épidémie semble enfin régresser au Royaume-Uni et en Irlande : grâce aux vaccins, ou au confinement ?


Malgré cette transmissibilité accrue, les auteurs constatent que les mesures de confinement régionales et nationales ont permis de réduire en dessous de 1 le taux de reproduction dans des régions avec des proportions très élevées du variant B.1.1.7, preuve qu’il n’est pas impossible à bloquer : dans ces régions où le variant est pourtant majoritaire, l’épidémie est bien en train de régresser. Mais au prix de mesures très strictes.

Les auteurs ont ainsi constaté que le taux de reproduction était d’environ 0,8 dans les trois régions d’Angleterre avec au moins 80% de présence de la souche B.1.1.7, clairement en liaison avec les mesures de confinement : "Cela pourrait indiquer que l’augmentation réelle de la transmissivité se situe dans la partie inférieure de la fourchette envisagée jusqu’ici
ou que l’augmentation de cette transmissivité estimée en dehors du verrouillage ne peut être extrapolée à une situation de confinement, peut-être en raison du fait que B.1.1.7 réagit différemment aux mesures de verrouillage que les anciennes variantes".

Attention, comme déjà écrit, il s'agit d'une pré-publication. Et d'autres études donnaient d'autres résultats. Ainsi, pour Anne-Claude Crémieux, professeur de maladies infectieuses à hôpital Saint-Louis à Paris, interrogée par Le Parisien, "il faut d’autres études pour confirmer ces données qui restent préliminaires. Des travaux antérieurs ne vont pas dans le même sens. "

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JT du 14/01/2021

Variant britannique : Nouveau danger pour la Belgique

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