La situation reste grave, mais elle semble s’améliorer au niveau de l’épidémie de coronavirus dans les îles britanniques : après avoir atteint le 10 janvier un "pic" au niveau des contaminations, le Royaume-Uni comme l’Irlande pourraient bien avoir atteint les 20 et 21 janvier derniers leur pic au niveau des décès.
Dans ces deux états où le "variant" dit britannique B1117 est devenu majoritaire, le nombre moyen de contaminations ne cesse de diminuer depuis une dizaine de jours. Et il en va de même depuis quelques jours pour les décès. Le Royaume-Uni a enregistré le 20 janvier un record de 1826 décès. Mais non seulement ce chiffre n’a plus été atteint depuis, mais depuis le 25 janvier, la moyenne des 7 derniers jours est en baisse constante. L’épidémie semble donc bien régresser.
En Irlande, le record a été enregistré le 19 janvier, avec 92 décès en 24 heures. Et là aussi, non seulement ce chiffre n’a plus été atteint mais depuis le 25 janvier, la moyenne sur 7 jours ne fait plus que descendre.
Comment peut-on expliquer ce renversement de la tendance de l’épidémie, alors que l’on annonçait le variant beaucoup plus contagieux ?
Deux hypothèses viennent naturellement à l’esprit : la vaccination, et les effets du confinement dur imposé dans les deux états. Est-ce que cela peut coller ?
- Le Royaume-Uni a commencé à vacciner massivement et avec plus de rapidité que les pays européens. Cela peut bien sûr avoir un effet positif sur les nouvelles contaminations, et par extension sur les décès. Mais est-ce l’élément décisif ? On peut en douter quand on voit que l’Irlande, qui a aussi réussi à inverser la tendance, vaccine, elle, beaucoup moins : elle en est à un niveau comparable à celui de la Belgique. Quant à Israël, qui est le pays qui a le plus vacciné en ce moment, cette avance ne lui a pas encore permis, lui, de casser cette courbe ascendante des décès. La vaccination peut donc aider, mais ne paraît pas déterminante