Le contre-plan de restructuration présenté par les employés chez Sulzer à Thimister-Clermont n'a pas soulevé l'enthousiasme de la maison-mère. Sulzer à Thimister-Clermont, c'est l'ancien Ensival-Moret. L'entreprise a été rachetée il y a deux ans. Aujourd'hui, le groupe propriétaire suisse veut supprimer 160 emplois sur 200 en région verviétoise. La procédure Renault est en cours. Deux employés avaient concocté un plan de rechange dans lequels ils proposaient de sauver 80 emplois supplémentaires. Les syndicats avaient transmis ce plan d'une centaine de pages à leur direction. Le groupe vient de leur répondre en quarante pages.
Les syndicats n'ont pas voulu nous révéler la teneur de la réponse, mais à leur ton on comprend que le groupe suisse n'a pas été convaincu, que le groupe Sulzer ne comprend pas les chiffres de la même manière que les employés et que sauver l'emploi à Thimister-Clermont ne va pas être facile.
"Nous devons analyser la réponse du groupe Sulzer" nous répondent en substance les syndicats qui comptent adresser le document à leurs bureaux d'experts. "Pourquoi racheter une entreprise si c'est pour décider de la fermer en partie deux ans plus tard ?" commentent les représentants des travailleurs, qui craignent de voir la partie restante fermer à court terme après que le groupe ait pompé son savoir-faire.
Syndicats et direction se reverront le 11 février prochain en conseil d'entreprise extraordinaire, toujours dans le cadre de la procédure Renault.