Comité de concertation : réouverture des salons de coiffure "seulement si la situation s’améliore" explique Alexander De Croo, le secteur déplore "un manque de concertation"

Les mesures du comité de concertation

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Par T. D.

Contrairement à ce qui a été annoncé plus tôt dans la journée, aucune décision ferme n’a été prise quant à la réouverture des salons de coiffure et des métiers de contact en général.

Le comité de concertation qui a débuté ce vendredi à 14 heures a en effet décidé de se réunir à nouveau le 5 février pour faire un point sur les chiffres des contaminations au coronavirus. Si ces derniers sont bons, une réouverture pourrait être possible le 13 février, la veille de la Saint-Valentin.

"Dans l’état actuel de l’épidémie, il n’est pas possible de permettre la pratique de ces métiers de contact" a expliqué le Premier ministre Alexander De Croo. "L’ouverture aura donc lieu au plus tôt au 13 février si la situation épidémiologique s’est améliorée. Nous évaluerons ça le 5 février. Si réouverture il y a, elle se fera avec des conditions encore plus strictes qu’auparavant."

Lors de la conférence de presse suivant le comité de concertation, Alexander De Croo a ajouté que les secteurs impactés vont continuer à être aidés. "Il y a d’autres secteurs comme la culture ou l’Horeca qui sont également à l’arrêt. Si nous prenons des mesures contraignantes, c’est également pour eux. Cela va permettre d’améliorer la situation et laisser ces secteurs travailler à nouveau. Le gouvernement fédéral va prolonger les mesures d’aides."

Un test covid par semaine, masque FFP2 obligatoire,… les règles qui risquent d’être imposées

D'ici le 5 février, un protocole de réouverture va être mis en place. Les 10 points suivants seront en effet négociés avec le secteur.

  • 2 éléments vont devoir être affichés à l’entrée du commerce : les coordonnées du responsable COVID-19 ainsi que le nombre de personnes autorisées dans la salle (un client par 10 m² avec un maximum de 2 personnes pour les surfaces comprises entre 10 et 20 m²). 
  • Les clients attendront à l’extérieur de l’établissement, les salles d’attente ne seront en effet pas accessibles.
  • Pas question de venir à l’improviste, les soins ne se feront que sur rendez-vous et les coordonnées du client seront enregistrées. Entre deux rendez-vous, 10 minutes doivent être prévues pour le nettoyage et la désinfection de la salle de soins.
  • Les soins en duo seront interdits.
  • Le travailleur de "contact" devra se faire tester chaque semaine. Il devra également prendre sa température avant chaque début de service.
  • Il ne pourra pas non plus proposer de nourriture ou de magazines aux clients.
  • Le travailleur de "contact" sera obligé de porter un masque FFP2.
  • Le client devra au minimum porter un masque chirurgical. Les masques en tissus ne seront donc plus autorisés dans les salons.
  • Même par mauvais temps, les portes et les fenêtres resteront ouvertes sauf si un compteur de CO2 est installé. Il permet de surveiller en permanence et en temps réel la concentration de CO2 dans la pièce.
  • Les enfants de moins de 13 ans pourront être accompagnés d’un adulte, mais devront porter un masque dès l’âge de 6 ans.

Notons également que les soins à domicile ne sont toujours pas autorisés, seuls les soins en salon pourront avoir lieu. Un Codeco devrait entériner ces décisions le 5 février prochain.

Des conditions "inacceptables"

Ce soir, le président de la Fédération Belge de la Beauté (FBB), Mario Blokken a d'ores et déjà réagi à ces probables mesures au micro de Belga. "Cela donne une perspective. Mais à ce jour, les conditions assorties à la réouverture des salons sont inacceptables. Il y a eu un manque de concertation avec le secteur."

Selon lui, obliger le port d'un masque FFP2 n'est pas réalisable. "Toutes ces mesures supplémentaires ne feront qu'augmenter les coûts pour des secteurs déjà au bord de l'asphyxie." 

Le constat est le même du côté de la fédération Febelhair, qui représente les coiffeurs. "Qu'en sera-t-il si les coiffeurs effectuent ces investissements et qu'ils ne sont finalement pas autorisés à reprendre leurs activités le 13 février ?", s'interroge le président Charles-Antoine Huybrechts, qui craint de donner de faux espoirs aux coiffeurs.

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