Des propos racistes ont été tenus, en 2018, par deux policières de la zone de police Midi toujours en service aujourd’hui, relate jeudi la DH. "Toute la lumière doit être faite sur cette affaire et des sanctions doivent être prises", plaide le cdH dans un communiqué. Sur Twitter, le président de la Fédération bruxelloise du PS, Ahmed Laaouej, appelle quant à lui à "un projet national de réconciliation et d’apaisement".
Selon la DH, en octobre 2018, les jeunes femmes s’étaient filmées en patrouille à Anderlecht dans des quartiers de Cureghem réputés "sensibles" par la police. Elles y auraient tenu des propos injurieux à l'encontre de la population de ces quartiers, tels que "Macaques, tapettes, ça pue ici”. Les deux policières sont toujours dans la police et seule une des deux a fait l’objet d’une procédure devant le Conseil d’État. Une procédure annulée car la proposition de sanction a été notifiée trois jours trop tard.
Réunion au sommet
Ce matin, une réunion a eu lieu entre le chef de corps de la zone midi et Fabrice Cumps, le bourgmestre d'Anderlecht, pour évoquer cette vidéo embarrassante. Une vidéo qui refait surface sur les réseaux sociaux, sans élément de mise en contexte et qui pourrait mettre le feu aux poudres.
Le bourgmestre nous précise d'emblée : "Je voudrais exprimer mon profond sentiment de dégoût par rapport au contenu de la vidéo. Nos équipes sont au quotidien sur le terrain pour essayer de retisser du lien avec le citoyen et on sait que ce n'est pas toujours facile dans le contexte actuelle".
Fabrice Cumps nous confirme qu'une des policières travaille toujours à la zone midi, mais n'est plus sur le terrain pour d'autres raisons. "On va faire en sorte que cette policière ne soit plus sur le terrain, qu'elle n'ait plus la possibilité d'aller à la rencontre de la population dans le futur", nous affirme le bourgmestre. Et de confirmer que l'autre policière exerce désormais dans une autre zone de police.