"On ne voit plus notre avenir. Tout s’est arrêté mardi quand la décision a été annoncée." Comme pour ses collègues, l’annonce des 671 licenciements au hub liégeois de Fedex a ébranlé Francesco. A 40 ans, le magasinier de piste a l’impression d’avoir tout sacrifié pour son travail, pénible mais précieux.
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Ses journées, ce père de trois enfants les preste en réalité la nuit. "On commence à 23h30 et on finit à 5h30", indique-t-il. Avec 6 heures quotidiennes, l’horaire de Francesco est de 30 heures/semaine, même pas un horaire complet ! Des horaires décalés et des tâches ardues : "Quand on a des soutes où il y a deux ou trois tonnes de colis, il faut savoir que ce sont des paquets qui peuvent aller de 1 kg à 30 kg, parfois plus. On est à genoux dans les soutes puisqu’on ne sait pas s’y mettre accroupis ou debout.