La compagne de Julian Assange, Stella Moris, a demandé au président sortant Donald Trump d'accorder une grâce de "dernière minute" au fondateur de Wikileaks, incarcéré près de Londres et que les Etats-Unis veulent extrader afin de le juger pour espionnage notamment.
Dans une vidéo publiée sur Twitter, Stella Moris a déclaré que Donald Trump pouvait encore "faire le bon choix", bien qu'il ait déjà quitté la Maison Blanche, avant l'investiture mercredi à midi (18h00 heure belge) de Joe Biden en tant que 46e président des Etats-Unis. "M. le Président, Julian est en prison en ce moment, il pourrait y mourir. C'est peut-être là sa seule chance", a-t-elle imploré.
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Elle a fait référence dans son plaidoyer à la décision prise par son prédécesseur Barack Obama de gracier la lanceuse d'alerte Chelsea Manning avant qu'il ne quitte ses fonctions présidentielles. "Comment se fait-il que l'éditeur ne soit pas gracié alors que le lanceur d'alerte l'est ? " a déploré Moris.
Julian Assange est actuellement incarcéré à la prison de haute sécurité de Belmarsh, dans le sud-est de l'Angleterre. La juge Vanessa Baraitser a rejeté au début du mois de janvier la demande d'extradition du fondateur de Wikileaks vers les Etats-Unis en raison d'inquiétudes concernant son état de santé mentale.
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Elle a par ailleurs estimé qu'il existait un risque qu'il s'enfuie et a refusé de le libérer sous caution. Les avocats représentant les Etats-Unis ont fait appel de la décision de la justice britannique de ne pas extrader Julian Assange. Ce dernier attend que l'affaire soit examinée par la Haute Cour britannique.
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Julian Assange est réclamé par la justice américaine qui veut le juger pour conspiration avec Chelsea Manning, ancienne analyste militaire de l'armée américaine, et diffusion à partir de 2010 de plus de 700.000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan. L'Australien risque 175 ans de prison.