Le comité ministériel restreint, appelé kern, a examiné ce lundi les mesures concrètes à prendre pour maintenir autant que possible les variants étrangers du coronavirus en dehors des frontières, comme l’avait confirmé ce dimanche le vice-Premier ministre et ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke (sp.a) au cours du journal télévisé de la chaîne de télévision commerciale VTM.
Le kern n’a pas pris de décisions à propos de mesures supplémentaires, les renvoyant à un prochain Comité de concertation, avec les représentants des diverses entités fédérées. En théorie, le prochain Comité de concertation est fixé à ce vendredi 22 janvier, sauf changement de dernière minute.
Vers une interdiction de voyage ?
Dimanche, à la VRT, le ministre de la Santé a notamment souligné que les règles relatives aux tests et à la quarantaine ne s’appliquent pas aux personnes qui ont séjourné à l’étranger pendant moins de 48 heures ou qui sont restées dans notre pays pendant moins de 48 heures. "C’est un fossé que nous devons combler", a-t-il dit.
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Raccourcir cette période de 48 était donc l’une des pistes à examiner. Hier, Franck Vandenbroucke n’avait pas voulu commenter la piste d’un délai de 24 heures.
Au cours de l’émission de la VRT "De Zevende Dag", le vice-Premier ministre et ministre de la Justice Vincent Van Quickeborne (Open Vld) avaient évoqué pour sa part une limite de 16 heures. "C’est une proposition qui a été faite et avec laquelle nous pouvons vivre", a-t-il déclaré.
Les deux ministres avaient souligné que le travail transfrontalier devait rester possible.
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Frank Vandenbroucke et Vincent Van Quickenborne ne pensaient pas qu’une interdiction des voyages non essentiels soit appropriée. C’est contraire aux obligations européennes et il est tout sauf évident de contrôler efficacement une telle interdiction, ont-ils justifié.
"Mais je n’exclus pas que nous allions plus loin en décourageant et en rendant difficile les voyages à l’étranger", avait soutenu Franck Vandenbroucke plaidant pour une application stricte des règles en matière de tests et de quarantaine.
Parmi les options qui semblent sur la table, rendre la quarantaine obligatoire après 16 heures ou 24 heures passées à l’étranger, plutôt que 48 heures pourrait contribuer à dissuader les déplacements hors des frontières belges. Dans le même ordre d’idée, augmenter la durée de la quarantaine obligatoire pourrait permettre d’atteindre le même but.