Les autorités fédérales américaines ont exécuté jeudi un ex-trafiquant de drogue condamné à la peine capitale pour une série de meurtres et prévoient une dernière exécution, vendredi, à cinq jours du départ de Donald Trump de la Maison Blanche.
Corey Johnson, un Afro-Américain de 52 ans, a reçu une injection létale dans l'Indiana et son décès.
En 1992, il faisait partie d'un gang qui a commis une dizaine de meurtres en Virginie. Il a été condamné par un tribunal fédéral pour sa participation à sept d'entre eux.
Un autre homme, Dustin Higgs, doit subir le même sort vendredi. Les deux hommes avaient contracté le Covid-19 en décembre et une juge avait décidé mardi de reporter leurs exécutions de plusieurs semaines. Leurs poumons n'étant pas totalement remis, l'injection de pentobarbital risque de leur causer une souffrance interdite par la Constitution, qui bannit les peines "cruelles", avait estimé le tribunal. Finalement, une cour d'appel a annulé cette décision mercredi, et la Cour suprême lui a donné raison jeudi soir. Elle a également refusé un autre recours des avocats de Corey Johnson qui portait sur ses déficiences intellectuelles.
La Cour suprême, remaniée par Donald Trump, compte désormais six juges conservateurs sur neuf. Elle a systématiquement accordé son feu vert dans les dossiers de peine capitale. Le président, lui, a ignoré les demandes de clémence qui lui ont été adressées par des condamnés.