A Schaerbeek, "Le Pain Levé" vend du pain de qualité à un prix personnalisé

Le Pain Levé s'est lancé le pari de vendre des pain de grande qualité à des bruxellois moins aisés

© Le Pain Levé

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Par Barbara Boulet

Le principe est finalement assez simple. Au Pain Levé, c’est le client qui décide du prix du pain qu’il achète. Plus exactement, il a le choix entre trois tarifs : le prix normal ou prix "mauve", c'est-à-dire celui qui serait pratiqué s’il n’y en avait qu’un; le prix "bleu" avec un rabais de 20%; et le prix "orange" avec supplément de 10% par rapport au prix mauve pour ceux qui désirent soutenir le projet.

Les clients ont le choix entre trois prix.

Derrière cette idée, trois jeunes boulangers hypermotivés : Léa Smeesters, Louise Jottrand et Colin Lebrun. "On s’est rencontrés autour de l’envie de faire du pain, raconte Léa Smeesters. On avait la même envie d’un projet collectif. Et qui allait au-delà de la boulangerie, d’où l’aspect social du projet".

L'atelier-boutique s'est installé dans un quartier populaire de Schaerbeek

Voilà donc qu’un an et demi plus tard, à la fin du mois de décembre, le commerce a pu accueillir ses premiers clients au 101 de la rue Josaphat à Schaerbeek, dans un atelier-boutique qui sent bon le levain et les farines de qualité. Car sur les étagères, à côté d’appétissantes brioches au chocolat ou au raisin, trônent – encore chauds — des dizaines de pains artisanaux au petit épeautre, au seigle ou multigraines, travaillés au levain et à partir de farines locales.

on sait qu’on touche une population aisée et on aimerait toucher tous types de population

"Les boulangeries artisanales au levain et bio ne sont pas toujours accessibles au niveau des prix, remarque Léa Smeesters. Ce sont des produits qui deviennent vite chers. Nous, on voulait les rendre accessibles. C’est un défi car on sait qu’on touche une population aisée et on aimerait toucher tous types de population et ne pas participer à un phénomène de gentrification".

Pas question d’écraser les prix pour autant, car Léa, Louise et Colin ont bien l’intention de vivre de leur projet. "Même si on essaie de faire les prix les plus faibles possibles, on ne peut pas rivaliser avec des pains de supermarchés, analyse Louise Jottrand. On en a conscience mais c’est impossible de faire autrement. Donc c’est un enjeu. C’est aussi pour ça que nous voulons travailler avec les associations de quartier, pour faire rentrer les gens".

Chaque jour des clients demandent le prix "bleu"

Moins d’un mois après l’ouverture, les trois boulangers observent avec attention l’attitude des clients : "On a ouvert la semaine de Noël, poursuit Louise Jottrand. Avec les cougnous, beaucoup ont choisi le prix "orange" durant cette première semaine, mais je pense que c’était une marque de soutien et puis à Noël on est plus généreux. Mais on a quand même des prix "bleus". Je dirais que chaque jour, il y a au moins 2 clients qui choisissent le prix bleu".

Le Pain Levé est aujourd’hui ouvert 3 jours par semaine en fin d’après-midi, il espère pouvoir étendre rapidement ses horaires.

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