L’ancienne usine du Solvent à Verviers devient peu à peu un pôle d’archéologie industrielle.
Après les anciennes machines textiles, à vapeur notamment, ce sont des presses d’imprimerie qui rejoignent peu à peu ces grandes halles. Et pas n’importe lesquelles puisqu’il s’agit des réserves de l’ancienne imprimerie Casterman de Tournai.
La collection de l’imprimerie avait été reprise par l’Institut du patrimoine wallon (devenu l’Agence wallonne du patrimoine). Une partie est exposée à Tournai mais la famille Casterman avait accumulé des dizaines de machines. Ce sont les réserves qui prennent actuellement le chemin de Verviers.
De 1830 à 1960
Ces réserves sont constituées d’une centaine de machines mais aussi d’objets divers pour les reliures par exemple. "C’était stocké dans un dépôt du MET à Seneffe mais il fallait leur trouver un autre endroit. Quand j’étais à l’Institut du patrimoine, j’ai proposé au ministre de l’époque d’acheter, avec la ville de Verviers, les anciens bâtiments du Solvent à Verviers. A l’étage on a placé les machines textiles. Après quelques aménagements techniques, le rez-de-chaussée est à présent prêt à accueillir les réserves de Casterman ", explique Freddy Joris, président du comité scientifique d’histoire de Verviers, l’asbl qui gère le site du Solvent.
C’est avec émotion que l’asbl et ses bénévoles vont accueillir ces dizaines de presses : "Certaines sont très anciennes, il y en a de 1830 jusqu’à 1960", ajoute Freddy Joris. Le déménagement devrait prendre près de 3 semaines.
L’imprimerie et Verviers
Si Verviers est connue mondialement pour son passé textile, elle l’était aussi pour l’imprimerie à une certaine époque : "L’imprimerie à Verviers date de la fin du 18e siècle. La première presse d’imprimerie existe encore, elle est au musée. Au 19e siècle, il y a Gillon qui crée ce qui préfigure finalement le livre de poche et puis au 20e siècle, c’est l’aventure des éditions Marabout avec des livres qui se vendent dans toute la francophonie", explique Freddy Joris.
Avec ce pôle imprimerie et ce pôle textile, les anciennes usines du Solvent à Verviers se profilent comme un site dédié à l’archéologie industrielle. D’autres projets sont d’ailleurs dans les cartons. Toutes ces machines qui font revivre le passé de nos grands secteurs industriels sont visibles uniquement lors de journées portes ouvertes.