Accueil Actu

Pourquoi avoir choisi de vacciner les résidents de maisons de repos avant le personnel soignant? Le ministre de la Santé répond

Ce mardi commence la campagne de vaccination massive dans les maisons de repos. Cependant, il y a trop peu de vaccins pour traiter, parallèlement, le personnel soignant. Une situation contre laquelle s'insurge un collectif de médecins, qui le fait savoir dans un courrier adressé au ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (SP.A).

Face à cette situation, le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke s'explique. Dans une note que RTL INFO s'est procurée, les choix de la stratégie de vaccination sont étayés.

Le ministre de la Santé avance d'abord un choix éthique."Nous voulons protéger les plus vulnérables en premier lieu. Les personnes qui vivent en MR/MRS sont en effet pour la grande majorité des personnes âgées, voire très âgées, et des personnes souffrant de polypathologies. Il faut savoir que parmi les personnes décédées, 57% sont des résidents de maisons de repos. Par ailleurs, nous voulons aussi éviter que des gens ne meurent d’une maladie pour laquelle nous n’avons pas encore d’option thérapeutique curative. Nous voulons être aussi humains que possible car en effet, la Covid-19 engendre de grandes souffrances physiques mais aussi psychologiques et un isolement des personnes", précise le communiqué. 

Des arguments relevant de la sphère médicale sont également détaillés. En vaccinant les résidents des maisons de repos, le gouvernement veut limiter l'apparition de foyers de contamination au sein des maisons de repos. En évitant des contaminations massives dans les maisons de repos, le but est ainsi de diminuer les hospitalisations et par conséquent, diminuer "la pression sur les soins de santé". "Ensuite, nous souhaitons vacciner le personnel soignant travaillant dans les MR/MRS, les autres institutions ou en dehors, afin d’éviter qu’ils ne se fassent infecter par le Covid en soignant des patients Covid. Et enfin, nous souhaitons vacciner les personnes vulnérables en raison de leur âge et/ou d’une maladie chronique, qui augmente de facto leur risque d’hospitalisation et de décès", peut-on lire dans le courrier du ministre de la Santé. 

Cette stratégie de vaccination se base également sur un choix logistique, explique le cabinet de Frank Vandenbroucke. En vaccinant les résidents des maisons de repos, les doses sont acheminées vers des unités communes. "Ces personnes habitent ensemble dans des collectivités, ce qui facilite le déploiement et la distribution des vaccins qui est un processus extrêmement complexe notamment en raison de la chaîne fu froid à -80 degrés", souligne le ministre. 

"Notre objectif intermédiaire dans cette grande campagne de vaccination reste inchangé: nous espérons avoir vacciné ces premières catégories de personnes – soit 4 millions d’individus – d’ici à la fin juin, et ce, donc dans le même temps que les autres Etats membres de l’Union européenne", insiste le communiqué. 

À lire aussi

Sélectionné pour vous