Attaque à Nice: trois morts dont une femme “partiellement décapitée”, l’auteur dans un état grave
mise à jourTrois personnes ont été tuées, dont une femme “partiellement décapitée”, dans une église du centre de Nice jeudi lors d’une attaque au couteau, a-t-on appris de sources policières. L’agresseur a été neutralisé par balle et emmené à l’hôpital. Il serait dans un état grave. Le parquet national antiterroriste (Pnat) a été saisi de l’enquête. Le Premier ministre Jean Castex a porté le plan vigipirate au niveau “urgence attentat” partout en France.
Vers 09h00, un homme, muni d'un sac contenant plusieurs couteaux selon Europe 1, a attaqué à l’arme blanche des paroissiens qui se trouvaient à l’intérieur de la basilique Notre-Dame, en plein coeur de Nice, à quelques jours de la fête catholique de la Toussaint, qui célèbre traditionnellement le 1er novembre les saints de l’église. Selon le maire de la ville Christian Estrosi, l’alerte a été donnée par une personne qui a activé une borne de sécurité, proche de l’église, reliée à la police municipale.
À l’intérieur de la basilique, les forces de l’ordre ont fait face à l’assaillant muni d’une arme blanche et ont tiré plusieurs coups de feu. L’auteur a été rapidement interpellé par des policiers municipaux et nationaux intervenus sur place, selon les premiers éléments de l’enquête. Il est blessé par balle et transporté à l’hôpital.
Une femme “partiellement décapitée”
Les policiers ont découvert deux corps, une femme de 70 ans et celui du sacristain de l’église, âgé de 45 ans, marié et père de deux filles. Égorgée, la femme a été “partiellement décapitée” par l’auteur de l’attaque, selon les mots d’une source policière à franceinfo. Le gardien de l’église aurait lui été égorgé, selon Europe 1.
Christian Estrosi, le maire de Nice, a confirmé qu’une femme avait été agressée “avec le même mode opératoire que Samuel Paty”, ce professeur d’histoire-géographie décapité le 16 octobre en région parisienne par un islamiste russe tchétchène parce qu’il avait montré en classe des caricatures du prophète Mahomet dans un cours sur la liberté d’expression.
“Dites à mes enfants que je les aime”
Une troisième femme, elle aussi lardée de plusieurs coups de couteau, est décédée dans un bar proche où elle s’était réfugiée. Selon des témoignages à BFMTV, cette personne âgée d’une trentaine d’années a dit avant de succomber: “dites à mes enfants que je les aime”.
Dans un premier temps, des sources policières ont évoqué des blessés, mais en fin de matinée, le bilan de trois morts semblait définitif.
Un Tunisien arrivé en Europe par Lampedusa
Le maire de Nice, Christian Estrosi a affirmé que l’assaillant a proféré “en boucle” les mots ‘Allah Akbar’ (“Dieu est le plus grand”, en arabe) alors qu’il était menotté et médicalisé sur place. Cette dernière information a été confirmée à l’AFP de source proche de l’enquête. Selon Europe 1, il aurait contiuné à crier “Allah Akbar” lors de son transfert vers l’hôpital.
L’homme, selon une source locale proche du dossier, est un Tunisien de 21 ans. Il se nommerait Brahim Aouissaoui. Il est arrivé en France fin septembre via l’île de Lampedusa où il avait été mis en quarantaine par les autorités italiennes avant d’être visé par une obligation de quitter le territoire italien et laissé libre, a-t-on ajouté de source locale proche du dossier. Il est arrivé en France début octobre.
Conscient pendant une certaine période, le suspect a dit s’appeler “Brahim” et être âgé de “25 ans”. Il aurait également indiqué avoir agi seul et revendiqué son acte terroriste selon franceinfo. La police a pris ses empreintes digitales.
“Courez, courez”
Jeudi matin, de nombreux habitants étaient venus boucler rapidement des achats avant le début du confinement dans cette zone très commerçante de Nice. “Une dame est venue directement de l’église et nous a dit “’courez, courez, il a quelqu’un qui a planté, il va y avoir des coups de feu, il y a des morts’”, a témoigné le serveur d’une brasserie proche de l’église, Daniel Conilh.
“C’était la panique, les clients sont partis sans payer ils avaient peur, moi je suis resté, c’est mon job de gérer l’établissement. J’ai vu ce mouvement de foule, j’ai dit s’il vous plaît restez calme”, a expliqué le serveur.
Des détonations provoquées par le service de déminage
Le Raid et la BRI (brigade de recherche et d’intervention) explorait toujours l’édifice peu avant 11h00, tandis que le quartier était évacué et bouclé. “La situation est sous contrôle il ne faut pas paniquer”, a indiqué la police sur place. “Les détonations que vous entendez sont provoqués par le Raid, des services de déminage”, a ajouté Florence Gavello, porte-parole de la police.
Le parquet antiterroriste saisi
Le parquet national antiterroriste français a annoncé s’être saisi de l’enquête. Celle-ci a été ouverte pour “assassinat et tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste” et “association de malfaiteurs terroriste criminelle”. Elle a été confiée à la Direction centrale de la police judiciaire et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
“Islamo-fascisme”
“Notre pays ne peut plus se contenter des lois de la paix pour anéantir l’islamo fascisme”, a réagi le maire de Nice Christian Estrosi. Après cet “assassinat dans une école, c’est dans une église que la barbarie islamo-fasciste a choisi de frapper, c’est tout un symbole”, a ajouté M. Estrosi. Il a également demandé que “toutes les églises soient mises sous surveillance ou fermées, ainsi que tous les autres lieux de culte de la ville”.
Réunion de crise
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé sur Twitter la tenue d’une “réunion de crise”, place Beauvau. Le Premier ministre Jean Castex, qui se trouvait au Parlement, et le président Emmanuel Macron ont quitté leurs obligations pour rejoindre la cellule de crise du ministère de l’Intérieur. L’Élysée a confirmé que le président prendra ensuite la direction de Nice, où il devrait arriver en fin de matinée.
“Les chrétiens ne doivent pas devenir un symbole à abattre”
“Je ne peux que condamner avec force la lâcheté de ce geste contre des personnes innocentes”, a déclaré dans un communiqué à l’AFP Abdallah Zekri, délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM), après cette attaque qui survient moins de deux semaines après la décapitation de Samuel Paty. Mais aussi un mois après une attaque au hachoir par un ressortissant pakistanais qui pensait s’attaquer au quotidien Charlie Hebdo. Il avait grièvement blessé deux personnes.
Le glas sonnera à 15 heures dans les églises de France
La conférence des Évêques de France (CEF) a annoncé jeudi à l’AFP que le glas sonnerait dans les églises de France à 15 heures en hommage aux victimes. “Les évêques vont être sollicités dans leurs diocèses pour faire retentir, partout où cela sera possible cette ‘cloche des défunts’ à 15 heures, heure de la mort du Christ, heure symbolique”, a indiqué un porte-parole de la CEF.
“Nous sommes émus, très touchés et dans une sorte de sidération devant ce genre d’acte innommable”, a déclaré à l’AFP le père Hugues de Woillemont, porte-parole de la CEF. “Il y a une urgence à combattre cette gangrène qu’est le terrorisme, de la même façon qu’il y a urgence à mettre en place de manière concrète une fraternité dans notre pays”, a-t-il ajouté.
La Turquie condamne “fermement” l’attaque “sauvage” de Nice
La Turquie a “fermement” condamné jeudi l’attaque “sauvage” au couteau qui a fait au moins trois morts à Nice, mettant de côté les vives tensions entre Ankara et Paris pour exprimer sa “solidarité”.
“Nous condamnons fermement l’attaque qui a été commise aujourd’hui à l’intérieur de l’église Notre-Dame de Nice (...) et présentons nos condoléances aux proches des victimes”, a déclaré le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.
Minute de silence à l’Assemblée, les débats sur le confinement continuent
Une minute de silence a été observée jeudi à l’Assemblée nationale en hommage aux victimes, juste après le discours du Premier ministre Jean Castex sur le reconfinement. Ce dernier a ensuite quitté l’hémicycle pour se rendre à la réunion de crise. “Je ne peux, une nouvelle fois dans les circonstances très difficiles que notre pays traverse, dans les épreuves qu’il subit, qu’appeler l’ensemble de la représentation nationale à l’unité et à la cohésion”, a dit le chef du gouvernement aux députés, avant de revenir l’Assemblée peu avant 13 heures. Face aux députés, Jean Castex a dénoncé une “attaque aussi lâche que barbare qui endeuille le pays tout entier.”
À la tribune, la cheffe de file du groupe socialiste Valérie Rabault a estimé qu’il aurait fallu “interrompre ce débat” sur le reconfinement et la gestion de la crise sanitaire, en raison de l’attaque à Nice. “La République continue, la République est vivante, la démocratie aussi, mais le respect que nous devons à nos concitoyens, aux Niçois, aurait dû nous imposer de reporter notre débat”, a-t-elle lancé sous les applaudissements de députés de gauche et de droite.
“J’ai pour ma part la conviction profonde que précisément parce que des terroristes attaquent notre démocratie, notre République, que c’est l’honneur de l’Assemblée nationale de continuer à faire vivre notre République”, a réagi le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand au perchoir.
Appels au boycott et manifestations anti-françaises
Des appels au boycott et des manifestations anti-françaises se sont multipliés depuis que le président Emmanuel Macron a dit lors de l’hommage la semaine passée à Samuel Paty ne pas vouloir renoncer au droit de publier ces caricatures que certains musulmans jugent offensantes.
Un Saoudien a été arrêté jeudi après avoir attaqué un garde du consulat français à Jeddah, dont “les jours ne sont pas en danger”.
Nice avait été endeuillée en 2016 par un attentat qui avait fait 86 morts sur la Promenade des Anglais le 14 juillet, en pleine fête nationale.
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