A quoi s'attendre avec la reprise de la Formule 1 ce dimanche, 7 mois après ?
Les implications d’un championnat de 15 à 18 courses à cause de la pandémie.
- Publié le 04-07-2020 à 00h30
- Mis à jour le 05-07-2020 à 15h43
Les implications d’un championnat de 15 à 18 courses à cause de la pandémie.
Le championnat de F1 débute, enfin, ce week-end avec près de quatre mois de retard. Et suite à l’exceptionnelle pandémie mondiale, pour l’instant, seuls les huit premiers Grands Prix, tous en Europe et sur seulement six circuits différents, ont été confirmés.
Pour la première fois de l’histoire le calendrier devait comprendre vingt-deux rendez-vous. On sait déjà que ce ne sera pas le cas. Aujourd’hui, selon l’évolution de la crise, surtout en dehors de notre continent, on devrait pouvoir en organiser entre quinze (le nombre minimum à atteindre pour toucher les droits télé) et dix-huit.. Ce qui, compte tenu des circonstances, relèverait déjà du miracle. Et serait bien sûr suffisant pour que le titre de champion du monde ne perde pas de sa valeur.
Rappelons en effet que lors de sa création en 1950, le championnat du monde de F1 ne comptait que sept courses. On a franchi pour la première la barre des dix manches en 1958. Depuis, ce nombre n’a pas cessé d’augmenter : treize en 1970, quinze en 1973, seize en 1976, dix-sept en 1977.
Dans les années 80-90, la moyenne était de seize GP. Puis, vu les intérêts commerciaux et la demande des nombreux pays émergents, on en a encore rajoutés : dix-huit en 2004, dix-neuf en 2005, vingt en 2012 et vingt et un pour la première fois en 2016.
Si la destination a moins d’importance, il nous semble toutefois capital de connaître le nombre de courses avant le début du championnat et de s’y tenir. Car l’ajout ou l’annulation d’un ou plusieurs événements pourrait avoir des conséquences sportives, notamment en termes de stratégie, de gestion des moteurs. Quand on commence un jeu, mieux vaut toujours en connaître les règles.
C’est la première fois que l’intersaison aura duré plus de sept mois.
"On est tous très chauds, impatients de rouler, de reprendre un départ," indique Daniel Ricciardo. "Il risque d’y avoir plus d’incidents lors de ce premier GP car certains auront perdu leurs automatismes ou voudront trop bien faire."
"Cela va être un véritable choc pour nos corps," embraye Lando Norris. "Nos simulateurs ne reproduisent pas les contraintes physiques d’une véritable F1. On s’est tous entraînés certes, mais rien ne remplace la vraie course."
Il faudra doser ses efforts. Un peu comme quelqu’un d’affamé après une trop longue diète risque de se jeter sur son premier repas au risque de mal digérer. "Surtout sur le long terme," estime Max Verstappen. "D’habitude, on a les trois semaines de pause estivale pour reposer nos organismes, souffler un peu. Ce ne sera pas le cas cette année où les courses vont s’enchaîner à un rythme de folie."
Avantage pour les jeunes récupérant plus vite donc à priori.
Les mécaniques aussi devront être directement au top. "L’équipe qui aura trop de retard ce week-end aura peu de chance de le rattraper avant la mi-championnat. Il n’y aura plus assez de temps pour rectifier le tir, développer des évolutions," souligne Christian Horner de chez Red Bull. "C’est bien pour cela que nous débarquons déjà en Autriche avec des évolutions par rapport à la monoplace de Melbourne."
Enfin, il y a l’aspect purement comptable… "Avec 15 courses au lieu de 22, vous avez clairement moins de droit à l’erreur," calcule déjà le quadruple champion Sebastian Vettel. "Un abandon pèsera plus lourd. Il faudra donc veiller à se montrer régulier, à marquer à chaque fois des gros points."
Il s’agira de bien doser la prise de risque et la régularité. Car ce championnat 2020 va aller vite. Très vite. Même si avec 15 ou 16 rendez-vous, comme il y a une vingtaine d’années, on ne peut pas véritablement parler de championnat sprint.