L’Inc’Rock se prépare à une version "light"
L’organisateur du festival entend proposer en septembre un festival adapté aux mesures.
- Publié le 23-05-2020 à 09h01
- Mis à jour le 23-05-2020 à 09h31
L’organisateur du festival entend proposer en septembre un festival adapté aux mesures. Prévu le week-end du 1er mai à Incourt, l’Inc’Rock a été le premier festival de l’année à être annulé à cause de la crise sanitaire. Les organisateurs ont décidé de reporter l’événement qui attire environ 5 000 personnes par jour du 11 au 13 septembre. L’objectif initial était de garder la même affiche mais aujourd’hui, ça semble compliqué. "On a aucune garantie. Ce qui est sûr, c’est que ce sera compliqué de faire une édition normale début septembre", résume Benoît Malevé, l’organisateur du festival.
Alors que le secteur culturel et événementiel attend encore des précisions sur les types de rassemblements qui seront autorisés au-delà du 31 août, l’organisateur avance dans le flou. Il veut cependant maintenir le week-end envisagé pour proposer un événement qui s’adaptera aux mesures dévoilées, espère-t-il, dans le courant du mois de juin.
" L’offre du festival sera adaptée à ce qui sera autorisé, poursuit celui qui est aussi échevin de la Jeunesse à Incourt. Si c’est limité à 250 personnes, ce sera 250 personnes. On envisage de faire des captations pour retransmettre en direct ou après coup. On ne pourra certainement pas organiser des navettes comme les autres années ni proposer un camping avec mille jeunes entassés les uns sur les autres. "
Se pose aussi la question de la mobilité des artistes, dont plusieurs viennent de France. Tous s’étaient dit partants pour participer à l’édition reportée mais pourront-ils franchir la frontière en septembre ? Rien n’est moins sûr. Tous les artistes se sont en tout cas engagés pour être présents à l’édition 2021, le premier week-end de mai.
Benoît Malevé envisage par ailleurs de collaborer avec d’autres organisateurs de festivals qui ont dû annuler et de leur faire une petite place sur la programmation. Il y aurait ainsi un peu des Francofolies ou des Ardentes à l’Inc’Rock.
Le festival, qui doit fêter ses 15 ans cette année, bénéficie encore de tous ses subsides, tant de la Fédération Wallonie-Bruxelles que de la Province du Brabant wallon. S’il ne devait toutefois pas avoir lieu, l’organisateur tempère : " On perdrait quelques milliers d’euros mais ce ne serait pas catastrophique. "
Des animations en plein air cet été
Il y a quelques jours, nous évoquions dans ces colonnes l’appel à projets de la Province du Brabant wallon baptisé "Place aux Artistes" visant à soutenir les artistes et à animer les centres des villes et de villages cet été.
L’appel du pied provincial n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. À défaut de pouvoir proposer l’Inc’Rock tel qu’il l’aurait souhaité, Benoît Malevé élabore un projet original qu’il soumettra bientôt à la province. " Il s’agit d’un concept qui pourrait se renouveler dans des communes différentes, explique-t-il. Ce sont des parcours-découverte avec des arts différents : de la musique, de la danse, du cirque… Le tout autour d’un plan d’eau. Je pense aux carrières d’Opprebais, au lac de Genval, au Bois des Rêves ou encore au parc de la Dodaine. Il y aurait à la fois des parcours pour les familles et pour un public adulte. Il n’y a pas encore de règles claires sur le nombre maximal de personnes mais on table sur 50. Elles pourraient se relayer de scène en scène. Si on a quatre scènes, chaque artiste se sera produit devant 200 personnes. Si l’on fait deux ou trois tournées sur une journée, ça ferait 600 personnes touchées."