Policiers agressés à Anderlecht : Sven Gatz appelle à "une tolérance zéro"
Le ministre néerlandophone appelle le gouvernement bruxellois à avoir "une discussion approfondie à ce sujet".
- Publié le 22-05-2020 à 13h24
- Mis à jour le 22-05-2020 à 14h21
Le ministre néerlandophone appelle le gouvernement bruxellois à avoir "une discussion approfondie à ce sujet".
Le ministre bruxellois du Budget et des Finances, Sven Gatz (Open-VLD), s'est dit vendredi favorable à une tolérance zéro en cas de violences contre la police après la publication d'images montant des policiers en intervention, chaussée de Mons à Anderlecht, recevoir des coups de la part de riverains.
Le vice-président national du Syndicat Libre de la Fonction publique (SLFP) Police, Vincent Houssin, a réclamé jeudi des autorités bruxelloises qu'elles adoptent une telle tolérance zéro.
"Je pense que cela est juste. Parce que cela a à voir avec l'application de règles qui sont les mêmes pour tout le monde", a répondu vendredi M. Gatz (Open VLD) lors de l'émission De Ochtend de la VRT-Radio.
Le SLFP-Police s'en était pris, après les incidents de mercredi soir, aux responsables politiques bruxellois - et en particulier au secrétaire d'État Pascal Smet, qui lors d'un précédent incident impliquant forces de l'ordre et riverains, s'était interrogé sur la nécessité de tels contrôles policiers après la mort d'un jeune homme de 19 ans le mois dernier.
Selon M. Gatz, "la police fait généralement bien son travail et si c'est pas le cas, le comité P (le Comité permanent de contrôle des services de police) devrait intervenir". "Mais en disant à plusieurs reprises sous différents angles +attention, la police, vous allez peut-être trop loin+, vous obtenez des choses comme ça. Et si nous n'y prêtons pas attention, nous n'aurons à l'avenir plus de police qui voudra se rendre dans ces quartiers", a souligné le ministre libéral. "Je pense que nous devrions avoir une discussion approfondie à ce sujet au sein du gouvernement bruxellois", a-t-il ajouté.
M. Gatz a aussi réaffirmé le souhait de son parti d'une formation rapide d'un nouveau gouvernement fédéral en soulignant que les zones de police de Bruxelles souffraient d'un sous-financement et avaient besoin de davantage d'agents de quartier.