Il n’y a pas qu’en Belgique que la pandémie de coronavirus suscite son lot de fausses informations, comme on l’a vu ces derniers jours avec la plainte déposée par les Cliniques Saint-Luc de Bruxelles après la diffusion d’un message audio sur Whatsapp. Au Maroc, l’Institut Pasteur a décidé lui aussi de porter plainte, c’est ce qu’indiquent plusieurs médias locaux.
Un pseudo-spécialiste en analyses microscopiques
A l’origine de cette démarche judiciaire entamée lundi et relayée par la MAP, l’agence officielle de presse marocaine, un enregistrement sur les réseaux sociaux. Que dit-il ? Que pour éliminer le coronavirus, il faut avoir des relations sexuelles de manière quotidienne. L’auteur de l’audio prétend être un spécialiste en analyses microscopiques, au sein de l’Institut Pasteur du Maroc (basé à Casablanca, la capitale économique).
Pour l’Institut Pasteur, les propos tenus dans le message sont "sans fondement", comme l’indique la MAP. Celui qui les tient "n’exerce pas au sein de l’Institut Pasteur du Maroc et n’a aucun lien avec l’établissement".
Rester prudents quant à la diffusion de fake news
On l’a dit : les fake news en lien avec le Covid-19 circulent en nombre sur les réseaux sociaux. Au Maroc, l’Institut Pasteur insiste : il faut "rester prudents quant à la diffusion de fake news attribuées aux organes officiels sur les réseaux sociaux, tout en respectant les mesures de prévention approuvées par les autorités sanitaires et annoncées par voie de communiqués, via les canaux officiels consacrés". Au Maroc, les champs d’action de l’Institut Pasteur sont la promotion de la recherche, la contribution d’analyses biologiques aux administrations et entreprises, l’enseignement, la fabrication ou encore l’importation de vaccins.
Une arrestation dans le nord du pays
Lundi toujours, un homme originaire de la ville de Nador (Nord du Maroc) était arrêté après la diffusion de fausses informations relatives au coronavirus. Il s'agissait d'une vidéo montrant des actes de vandalisme consécutifs au récent confinement imposé au Maroc, alors que la séquence remontait en réalité à plusieurs mois et concernait des débordements de supporters lors d'un match de football.