Dorian Thiery, une faim de Lion
Absent des entraînements de l’équipe nationale depuis dix-huit mois, le milieu du Léo est le grand oublié de l’ère McLeod.
- Publié le 27-02-2020 à 11h22
Absent des entraînements de l’équipe nationale depuis dix-huit mois, le milieu du Léo est le grand oublié de l’ère McLeod.
La descente aux enfers de Dorian Thiery correspond à la montée vers le paradis de Shane McLeod. L’une n’a rien à voir avec l’autre.
En juin 2015, le pilier du Léopold dirigeait d’une main de maître le milieu des Red Lions. Mais, en demi-finale de World League, un contact rugueux avec un solide Irlandais l’a précipité vers l’infirmerie. À ce moment, il ignorait qu’il entamait un chemin de croix de quatre ans.
Comme un malheur n’arrive jamais seul, les Red Lions ont gâché leur Euro 2015, ce qui a conduit à l’éviction de Jeroen Delmee. En octobre, Shane McLeod arrivait pour passer ses troupes en revue. Le Léoman brillait par son absence. Après cinq ans de bons et loyaux services, il était oublié du jour au lendemain à cause d’une blessure liée à la fatalité. "En 2015, je me blesse à l’épaule. Je reviens sur le terrain à moins de trois mois des Jeux de Rio. J’étais trop court." Un an plus tard, il se blesse au pied. "Je venais de manquer mon 2e grand rendez-vous d’affilée." Il s’est consolé à moitié avec des tournois de World League, mais l’adrénaline n’est pas comparable.
Durant ces deux années, Shane McLeod s’est construit un noyau dur dont Dorian Thiery ne faisait pas partie. "Les résultats démontrent que Shane a eu raison dans ses choix. Mon jeu ne colle pas avec ses plans tactiques. Je ne suis pas en colère contre lui. Je suis même heureux de tout ce qu’il a accompli en Belgique. Je n’ai aucune dent contre lui."
Aucune dent certes, mais le milieu a un goût amer en replongeant dans ses dernières années de carrière. "Aujourd’hui, je déteste être parti avec ce goût d’inachevé. Depuis dix-huit mois, je ne m’entraîne plus avec le BNT."
Le Léo, son QG
Outre le programme du Léo, il s’est imposé des séances de musculation, de course et de fitness afin de ne pas creuser un fossé entre lui et les champions du monde. "Je bosse dans l’ombre. Si je reçois un appel du BNT après les JO, je foncerai à 100 %. Je ne le cache pas."
L’ancien Lion a faim. Il est affamé. Depuis deux ans, il ronge son frein. Il recharge ses batteries mentales en diversifiant ses projets avec le hockey comme fil rouge. "J’en ai profité pour découvrir d’autres domaines de mon sport. Mais les Reds me manquent. J’adore le principe de m’entraîner tous les jours pour repousser mes limites."
Actuellement, il a élu domicile au Léopold, son quartier général sportif. "J’ai tout centralisé au Léo, ce qui est plus pratique. Dès que j’ai une heure de libre, je pars courir ou en salle de musculation."
Il est obsédé par ce désir de développer son endurance et sa puissance. "Je ne me compare pas aux Red Lions car je ne m’entraîne plus avec eux pour le moment. Je veux donner le meilleur de moi-même."