Un centre pour victimes de violences sexuelles dans chaque province, annonce la ministre Muylle

De nouveaux Centres de prise en charge des victimes de violences sexuelles (CPVS) devraient voir le jour en Belgique afin que chaque province en soit dotée, a affirmé jeudi la ministre fédérale Nathalie Muylle, en réclamant l'appui du Parlement.

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Un centre pour victimes de violences sexuelles dans chaque province, annonce la ministre Muylle
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De nouveaux Centres de prise en charge des victimes de violences sexuelles (CPVS) devraient voir le jour en Belgique afin que chaque province en soit dotée, a affirmé jeudi la ministre fédérale Nathalie Muylle, en réclamant l'appui du Parlement.

La Belgique compte depuis 2017 trois centres de ce type, à Bruxelles, Gand et Liège, tous trois en cours d'élargissement. Trois autres centres sont prévus à Charleroi, Anvers et Louvain.

Mme Muylle (CD&V), en charge de l'Égalité des chances, a préparé un arrêté royal qui permettra de mettre en place un centre de prise en charge dans chaque province, soit quatre supplémentaires pour les provinces de Flandre occidentale, Limbourg, Namur et Luxembourg.

"Ce texte sera bientôt présenté au gouvernement", assure la ministre en affaires courantes, qui veut consulter le Parlement pour débloquer "les 9 millions d'euros de moyens supplémentaires qui seront nécessaires."

Dans ces centres, les victimes de violences sexuelles peuvent recevoir un soutien médical, psycho-social et un accompagnement le cas échéant dans le processus de plainte. Depuis octobre 2017, ces institutions ont aidé pas moins de 2.244 personnes, soit trois par jour en moyenne.

Les zones de police qui coopèrent avec les trois centres existants doivent également recevoir des ressources supplémentaires pour former 180 nouveaux inspecteurs des mœurs (75 en Flandre orientale, 75 à Bruxelles et 30 à Liège). Ces inspecteurs auditionnent les victimes et traitent les plaintes, veillant à ce que les auteurs de violences sexuelles puissent être retrouvés et punis.

Mme Muylle a d'ores et déjà reçu un appui de l'opposition, de la part d'Ecolo-Groen. "On ne peut décemment plus, comme autorité publique et politique, inciter les femmes à libérer leur parole et dénoncer les violences qu'elles subissent sans mettre en place, en suffisance, le dispositif nécessaire", a affirmé la députée Zakia Khattabi (Ecolo). Elle souligne que sept victimes sur dix qui sont passées par un CPVS ont déposé plainte, contre une sur dix en général.

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