Polémique au carnaval d’Alost: le bourgmestre répond au ministre israélien des Affaires étrangères

Les réactions se multiplient après les propos du ministre israélien des Affaires étrangères appelant à l’interdiction du carnaval d’Alost qu’il qualifie « d’étalage antisémite. »

« Une réaction très regrettable » a assuré Christoph D’Haese (N-VA) au Standaard qui souhaite éviter toute amplification ou polarisation. « Ce n’est pas à un ministre des affaires étrangères de décider ce que nous devons interdire. Le carnaval n’est pas un défilé antisémite ou raciste, mais il y a place pour la moquerie et l’humour. D’ailleurs, un peu de censure, ça n’existe pas. Le sentiment de relativisation et d’auto-relativisation peut revenir. »

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Plus tôt dans la journée, un député N-VA avait également réagi dans ce sens. « Je dis toujours que la Belgique ne doit pas interférer avec ce que fait Israël. Aujourd’hui, je dis la même chose, à savoir qu’Israël ne doit pas dire ce que la Belgique doit faire ». C’est ainsi que le député Michael Freilich (N-VA), lui-même d’origine juive, a répondu à l’appel du ministre israélien des affaires étrangères pour interdire le carnaval d’Alost. Freilich espère que le bon sens prévaudra.

Le député note que la communauté juive de notre pays a ses propres porte-parole et qu’ils ont déjà répondu à plusieurs reprises au carnaval d’Alost. « Ce qu’ils voulaient, c’est lancer un débat sur ce qui est possible et ce qui ne l’est pas, et ils y sont parvenus », explique M. Freilich. « Entre-temps, tout le monde a eu son mot à dire et je suis heureux que les principaux responsables politiques aient fait preuve de compréhension à l’égard de la communauté juive ».

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Pour Freilich, c’est la fin de l’affaire. Il espère que le bon sens prévaudra. « Blesser inutilement une communauté n’est pas de l’humour et ne contribue pas à la fraternisation, ce que tente de faire le carnaval d’Alost. D’autre part, la censure n’est pas non plus une chose que nous préconisons en Belgique », selon le député N-VA. « Pour moi, le plus important est de travailler sur une bonne éducation à l’Holocauste qui, espérons-le, évitera de tels incidents à l’avenir ».