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Négociations fédérales: selon Francken, la coalition Vivaldi est parfaite «pour la fin de la Belgique»

Le nationaliste flamand a détaillé la position de son parti pour les négociations fédérales et critiqué l’attitude du PS.

Temps de lecture: 3 min

Theo Francken (N-VA) était l’invité de Thomas Gadisseux, dans Matin Première. Pour le nationaliste flamand, il s’agissait de la première interview en français depuis les élections fédérales du 26 mai dernier. L’occasion, pour lui, de revenir sur le blocage pour la formation d’un gouvernement fédéral et développer les pistes de réflexions soutenues par son parti.

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Appelé à réagir au « front flamand » présenté par Bart De Wever, l’ancien secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration a reconnu (tout comme son président de parti) que le terme choisi était trop belliqueux et qu’il ne serait plus utilisé. « Parlons d’alliance ou de coopération » précise Theo Francken affirmant que cette stratégie existe également du côté francophone.

Face au blocage au niveau fédéral, Theo Francken a, sans surprise, plaidé pour le confédéralisme. « Dans notre modèle confédéral, la Belgique ne disparaît pas. Le Roi, le chocolat, la bière et les Diables rouges restent. » Ce modèle permettrait, selon lui, à chaque région de répondre aux attentes des électeurs, différentes au Nord et au Sud.

« La N-VA a pris ses responsabilités »

« C’est au Roi de trouver la solution, mais la situation n’est pas facile (…). « La N-VA a pris ses responsabilités, » assure Theo Francken qui critique « les diktats posés par le PS » qui vont, selon lui, provoquer une montée du camp indépendantiste. Il dit, d’ailleurs, ne pas craindre de nouvelles élections sans s’avouer en campagne pour autant. « Quand on est un homme politique, on ne peut pas avoir peur des élections. »

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Quant à une coalition Vivaldi, laissant la N-VA sur les bancs de l’opposition, il s’agit pour Theo Francken « d’une partition parfaite pour la fin de la Belgique (…) qui serait devenue ingérable. »

Le Roi consulte

Après avoir reçu lundi les présidences de Groen, de la N-VA et du CDH, le roi Philippe a poursuivi mardi ses consultations des présidences de parti pour sortir de l’impasse au niveau fédéral. Il a rencontré le jeune président du SP.A Conner Rousseau qui a fait une courte déclaration à la presse : « Il ne devrait plus être question de la Flandre contre la Wallonie », suivi du président du MR Georges-Louis Bouchez et des co-présidents d’Ecolo Rajae Maouane et Jean-Marc Nollet. Georges-Louis Bouchez a d’ailleurs rappelé avant sa rencontre avec le Roi que « tous ceux qui font des déclarations tapageuses n’aident pas ».

Mercredi, Paul Magnette (PS) sera reçu en premier, suivi de François De Smet (Défi), Joachim Coens (CD&V), puis Gwendolyn Rutten (Open VLD). On devrait savoir ensuite quelle personnalité sera chargée de prendre les rênes des tentatives de dégager une ébauche de coalition possible.

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21 Commentaires

  • Posté par Lambert Guy, mardi 18 février 2020, 19:59

    Dommage que le journaliste ne lui ait pas fait remarquer que le résultat du gouvernement MR-NVA fut des résultats d'élections en Flandre favorisant la fin de la Belgique et la situation actuelle.

  • Posté par Lambotte Serge, mardi 18 février 2020, 18:23

    Le théo est de plus en plus répugnant.(dans le sens du mépris)

  • Posté par Surmont Willy, mardi 18 février 2020, 12:14

    Le nationalisme, c'est la guerre disait F. Mitterrand! Et ces nationalistes flamands risquent bien de provoquer une guerre fratricide par leurs insultes et leurs mensonges! Anversois de souche vivant dans le sud de notre pays, je n'accepterai jamais que ces traîtres cassent mon pays! Notre Belgique ne mérite pas ces invectives et ces mots guerriers comme "Front des partis flamands". Ces gens sont impatients de voir aboutir ce qu'ils prônent depuis le début, ils frémissent pensant que la fin est là, et qu'ils pourront se débarrasser des Belges francophones qu'ils n'ont pas cessé d'abaisser sous toutes sortes de prétextes, tant ils se sentent supérieurs! On a connu ça avec des Germains de très sinistre mémoire et dont ils gardent une certaine nostalgie! Mais le sud de notre pays est habité par des gens respectables, et dont un tiers est composé de descendants de flamands pour qui ils affichent le même mépris! Mais ça ne se passera pas comme ça, et si ils veulent la guerre qu'ils prennent garde!

  • Posté par Lambotte Serge, mardi 18 février 2020, 18:27

    Tout à fait d'accord avec Monsieur Surmont.Nous savons faire la guerre,sans devoir faire appel à des collaborateurs.

  • Posté par Ask Just, mardi 18 février 2020, 10:11

    Tant que du personnel politique (et leurs relais journalistiques) avalisera la notion qu'un vote Flamand vaut plus qu'un vote francophone, la Flandre continuera sans lente glissade vers le fascisme. Pas sûr qu'une guerre civile (ou même un processus de séparation plus pacifique mais que l'on sait impossible) plaira au VOKA, à l'UE et aux marchés. Parce que, les flamingants devraient s'en souvenir, le fascisme ne plaît au pouvoir économique que s'il se développe dans un pays mono-communautaire (principe de base, vraiment, cfr Italie, Allemagne, ...). Si le pays n'est pas homogène et ne peut se scinder facilement, ça dégénère plutôt vite (cfr Yougoslavie). Que la NVA et le VD&V arrêtent leur jeu antidémocratique dangereux!

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